L'autopsie d'une erreur judiciaire newyorkaise
Philippe Boulet-Gercourt, correspondant du Nouvel
Observateur à New-York, publie dans le dernier numéro de l'hebdomadaire, une
longue enquête intitulée "la vie volée des ados de Central Park :
autopsie d'une erreur judiciaire" .
Tout commence par un viol particulièrement barbare : "c'est
une soirée de printemps chaude. Au même moment, un groupe de jeunes descend de
Harlem et une banquière d'investissement part faire son jogging quotidien dans
le parc. C'est la concomitance de ces deux événements qui va conduire à la
condamnation de ces cinq jeunes de 14 à 16 ans pour l'avoir violée. Un est
hispanique. Les quatre autres sont noirs. Mais ils vont commencer à s'accuser
les uns les autres sous la pression des policiers sans avoir demandé à ce que
des avocats soient présents à leurs côtés."
Philippe Boulet-Gercourt rappelle aussi les
tensions de l'époque entre "la communauté noire et la ville blanche" . Puuis c'est
en 2001 que l'affaire connaît un rebondissement quand un prisonnier reconnaît avoir
violé la joggeuse. Tous les 5 sont alors innocentés. Aujourd'hui, ils
demandent réparation. "Ils demandent chacun 50 millions de dollars" .
Du coup, l'affaire n'est pas terminée. "Si la ville ne veut pas négocier,
il y aura un procès au début de l'année prochaine" .
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