La première greffe du cœur avec Jean-Christophe Rufin
"J'ai deux souvenirs" raconte Jean-Christophe
Rufin. "Le premier, c'est alors que j'avais 15 ans et que je cherchais
quel métier je ferai. Tout à coup, l'arrivée de Barnard a fait que la médecine
a rejoint la modernité. Le deuxième souvenir, c'est quand j'ai pu aller moi-même
au Cap et visiter la salle d'opération de Barnard qui avait été reconstituée
avec des mannequins. Avec le recul aujourd'hui, cela fait frémir. C'était
rudimentaire et il n'y avait pas d'informatique ". Et même si le
patient meurt quelque temps plus tard, "c'est un échec et un succès à
la fois" .
"Il faut de temps en temps un peu d'aventure et là, on
est au cœur de l'aventure".
"La fin des années 60 est une période vraiment pionnière
pour la médecine" ajoute-t-il. "Aujourd'hui la médecine
progresse de façon plus diffuse" mais il trouve que le principe de
précaution "limite les efforts que les médecins peuvent faire pour prendre
des risques. Le risque c'est le progrès" .
"Toutes les erreurs médicales ne sont pas des
crimes".
Dans son livre, Immortelle randonnée , il revient sur
la grande marche qu'il a réalisée sur le chemin de Compostelle. "Je
suis devenu un pèlerin, malgré moi" explique Jean-Christophe Rufin. Un
pèlerinage "qui ne vous dit rien de Dieu" précise-t-il. "C'est
plutôt un travail de dépouillement valable sur le chemin et dans la vie" .
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