Les Français ont des "problèmes réels de confiance dans les médicaments"
Il y a eu le Mediator il y a quelques mois. Maintenant, certaines pilules contraceptives sont mises en cause. De quoi amplifier la méfiance des Français, grands consommateurs de médicaments.
Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, constate que les patients ont une image "désastreuse" du médicament. Certains arrivent dans les officines avec des ouvrages ou magazines qui listent les comprimés "présentés comme inutiles, voire dangereux" .
De plus en plus de questions
Les patients interrogent de plus en plus les professionnels de la santé. Dans sa pharmacie, Isabelle Adenot fait face à des comportements très différents. Certains patients refusent d'utiliser les médicaments mis en cause, d'autres cherchent au contraire à faire des "réserves" avant qu'ils ne soient plus en circulation.
Dans ce cas, le rôle des pharmaciens est avant tout de rediriger le patient vers son médecin et de le rassurer. Il s'agit aussi de rappeler "qu'il n'existe pas de médicaments sans risque" .
S'appuyer sur le réseau des pharmaciens
L'Ordre des pharmaciens veut aussi s'appuyer davantage sur son réseau, utiliser l'informatique pour que les prescriptions de chaque patients soient suivies quelque soit l'officine dans laquelle il se rend.
Par ailleurs, l'adhésion à l'Ordre serait un gage de fiabilité et d'indépendance face à l'industrie, explique Isabelle Adenot.
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