Les fêtes responsables. Cosmétiques solides ou en vrac, à vous de choisir

Produits phare de cette période de cadeaux, il se vend 35 millions de cosmétiques pendant les fêtes. Mais ils ont un peu changé.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les cosmétiques responsables (photo d'illustration). (MANUEL LOPEZ / MOMENT RF/ VIA GETTY IMAGES)

Au fond d’une jolie cour du 11e arrondissement de Paris, on pourrait penser entrer dans un appartement mais pas du tout. C’est là que Paula Montano dirige les recherches pour la marque 900.care. "On est dans le laboratoire recherche et développement. C’est dans cet espace très réduit qu’on formule tous nos produits solides. Ça ne prend pas énormément de place parce que nos produits sont déshydratés", présente-t-elle.

De ce laboratoire sortent dentifrice, gel douche, déodorants shampoing, eau micellaire mais solides. À l’utilisateur de terminer le travail pour pouvoir les utiliser. 

"Plutôt que de transporter 90% d’eau dans du plastique jetable, on va envoyer au client juste les ingrédients actifs."

Aymeric Grange, l’un des deux cofondateurs de 900.care

à franceinfo

"C'est deux bâtonnets. On ajoute de l’eau dans une bouteille réutilisable et c’est prêt", explique Aymeric Grange, l’un des deux cofondateurs de la startup.

Paula Montano, directrice des recherches pour la marque 900.care. (SOPHIE AUVIGNE / RADIO FRANCE)

Depuis ses débuts il y a trois ans, le système a permis d’économiser trois millions de bouteilles en plastique. Cela reste modeste comparé aux 180  millions de flacons vides jetés chaque année, juste pour la famille des gels douche, mais l’objectif est de ne pas décourager les efforts des consommateurs pour la planète. "Quand on regarde la démographie de nos clients, à 70% ils se définissent comme écolos débutants, c’est-à-dire, j’ai envie de faire des efforts pour la planète mais je ne suis pas prêt à sacrifier mon confort, à y passer forcément plus de temps, à payer plus cher, poursuit Aymeric Grange. On essaie de lever tous ses freins pour que le plus grand nombre puisse passer à ces solutions-là".

Du jamais vu : du vrac en pharmacie

Pour la marque de cosmétiques La Rosée, les recherches portent autant sur les emballages que sur les produits. Les tubes de rouge à lèvres sont en résidu de canne à sucre, sans une goutte de pétrole, le plastique des flacons provient de bouteilles d’eau et de lait, des shampoings comme des sticks à lèvres et des gommages corporels seront très bientôt rechargeables. Encore plus fort, des produits en vrac sont testés avec d’autres marques en ce moment à Paris en pharmacie. Du jamais vu.

"On a mis un an à développer la machine de vrac, raconte Mahault de Guibert, cofondatrice de La Rosée. Un flacon en verre unique que le consommateur achète la première fois, qu’il remplit à la fontaine de vrac qui lui convient et qu’il peut re-remplir". Moins de déchets, c’est mieux pour la planète et pour le porte-monnaie des utilisateurs qui économisent 2 euros sur chaque recharge.

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