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Pourquoi a-t-on qualifié de “babas” les derniers hippies ?

Vous savez tous à quoi ressemble un baba. Vu de loin, il a le cheveu hirsute. Vu de près le poil s’avère gras, le jean’s sale d’un an, sous un œil torve où flotte une stupéfiante lueur d’espoir. Mais pourquoi ce nom ? Quel rapport avec une délicieuse pâtisserie au rhum? Ou avec Ali Baba et ses 40 voleurs ? Aucun.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Fotolia.com)

 S’il a fumé, le baba vous confond au pire avec une vache de montagne, au mieux prend ses désirs pour des réalités, puis se jette avec certitude du haut de la fenêtre pour planer tel le goéland. Voici sommairement l’esquisse et les mœurs du dernier baba. 

Quand les hippies sont apparus sur terre, à l’orée des années 60, à San Francisco dans le quartier de Haight-Ashbury, les premiers spécimens avaient d’abord des allures d’employés de banque. C’était d’anciens Beatnicks. Puis ils ont jeté la cravate, puis la chemise, et se sont laissé pousser les cheveux. Ils ont voulu voyager pour connaître le monde, à commencer par l’Orient, puis l’Inde en passant par Katmandou.

 Forcément, en Inde, le hippie ne connaissait personne et personne ne le connaissait. Si bien que lorsque quelqu’un voulait lui parler sans connaître son nom, il l’appelait "homme", tout simplement. Comme en France on dirait Monsieur. Et "homme", en grande banlieue de Katmandou, se dit "Baba". C’est un terme respectueux. 

Namasté Baba ? : Comment vas-tu homme? Les hippies en ont déduit que ce terme désignait leur espèce, qu’ils étaient des "babas". De quoi le rester, justement. Jusqu’à preuve du contraire...

 

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