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Pourquoi beaucoup d’émissions de télé s’arrêtent en juin ?

Pourquoi nos émissions préférées disparaissent-elles du petit écran pendant la saison estivale ?
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'émission "Ce soir ou jamais", animée par Frédéric Taddeï, a fait sa dernière de la saison le 29 mai dernier © Maxppp)

Vous l'avez remarqué : beaucoup d’émissions ont déserté le petit écran bien avant les vacances scolaires.  Je ne suis pas gêné pour en parler : la grille d’été de France Info commencera seulement le 13 juillet.

En attendant, France 5 a terminé sa saison hier, et pour certains il y a trois semaines, comme La quotidienne , qui s'est arrêtée le 5 juin, ou Medias le Mag , le 29 mai. Sur France 4, On n’est plus des pigeons n’est plus là depuis le 25 mai. Les programmes de Paris Première se sont arrêtés quasiment en bloc le 5 juin. Sur France 2, Ce soir ou jamais s’est arrêté le 29 mai, et Un soir la tour Eiffel  le 10 juin, sans rapport avec l’audience – qui a dépassé le million de téléspectateurs : c’était prévu dans le contrat.  Et ce n’est pas un cas isolé.

 

Bref : pourquoi ces émissions s’arrêtent-elles, alors que la plupart ont une très bonne audience, et reprendront à la rentrée ? Pour une double raison : biologique, et par extension, financière. 

Il ne vous a pas échappé qu’au printemps, les jours allongent. Le soleil se couche de plus en plus tard. En ce moment, la nuit tombe à 21h30, voire 22h30 en Bretagne, les terrasses des cafés sont pleines, et plus grand monde n’a envie de s’enfermer devant sa télé plutôt que de faire du sport, du jardinage, voire des rencontres.

 

Les chaînes ont évidemment compris cela. Aucun intérêt pour elles de mettre à l’antenne des programmes qui ne seront pas regardés. Mieux vaut attaquer tout de suite les programmes d’été : rediffusions, best-of, ou des émissions de flux à moindre coût. 

Concrètement, pour une petite chaine du câble, à budget égal sur la saison, disons 1,2 millions d'euros – ce qui est un budget modeste, mieux vaut tourner 30 émissions à 40.000 euros que 40 émissions à 30.000 euros. Car quasiment personne ne regarde tous les numéros, l’intégrale d’une saison : il faut donc privilégier la qualité sur la quantité, que les gens soient séduits quand ils tombent dessus par hasard. Paradoxalement, c’est cette technique qui vous ramènera des téléspectateurs en quantité. Tout est question de juste prix. Jusqu’à preuve du contraire. 

 

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