Pourquoi les chiffres sont-ils disposés différemment sur les claviers d’une calculatrice et d’un téléphone ?

Regardez votre téléphone. Il est numéroté ainsi : 

4  5  6
7  8  9
0

Allez maintenant chercher votre calculatrice, voyez vous même : 

4  5  6
1  2  3
0

C’est encore plus saisissant si vous avez un iPhone. Le clavier est configuré différemment selon que vous vous servez de la fonction appel ou calculette. 

Rien de plus agaçant pour les frénétiques du clavier que d’être obligés de réfléchir avant de taper, en passant d’un coup de fil à une addition. C’est vrai à la fin, on croit faire un "7" et c’est le "1" qui sort, quant au  "6", il devient... "6".

Eh oui, seules les lignes du haut et du bas sont interverties. "Ils" n’ont pas poussé le vice jusqu’à changer également le sens des touches. "Ils", car la théorie du complot a poussé les paranos à affirmer -sans aucune preuve- que c’est un choix des opérateurs de téléphone pour que les gens ne puissent pas bloquer le système en composant trop vite leurs numéros.

Autant le dire tout de suite : la vérité est ailleurs. Un historique s’impose. A l’origine, les ancêtres des calculatrices étaient mécaniques. Les premiers claviers étaient inspirés de ceux des caisses enregistreuses, sur lesquelles les chiffres commençaient par le bas. 

Alors pourquoi les constructeurs de téléphone ont-ils suivi une autre logique ? Tout simplement parce qu’un élément supplémentaire est entré en ligne de compte : les lettres! Chaque chiffre correspondant à un groupe de trois lettres (sauf le "9" qui en a quatre), il était logique de commencer, comme pour l’écriture, en haut à gauche... 

Jusqu’à preuve du contraire...