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Pourquoi les insectes ne se font-ils pas mal en tombant ?

Imaginez une fourmi sur la table de la cuisine. Elle trotte à la recherche d’une miette ou d’un grain de riz. Mais d’une chiquenaude, vous l’expédiez dans le vide. C’est la chute ! L’insecte s’écrase contre le carrelage… pour reprendre aussitôt sa course, "trotte-trotte-trotte", comme si de rien n’était.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Calculons : la fourmi ne dépasse guère un centimètre. Elle vient d’endurer un vol plané depuis une table située à un mètre du sol : 100 fois sa hauteur ! C’est comme si on vous lâchait du haut d’un gratte-ciel, et qu’une fois en bas, vous courriez à la boulangerie. Comment est-ce possible ? 

Contrairement aux apparences lexicographiques, notre fourmi ne tombe pas dans le vide. Mais dans l’air. Or, la vitesse d’un corps en chute libre dépend de sa masse, mais aussi du frottement de l’air. Et l’aérodynamique nous apprend que la résistance de l’air est proportionnelle au carré de la vitesse. En clair : si la vitesse double, les frottements seront multipliés par 4 (et par 9 si elle triple). 

Dans le cas inverse, si elles ne cessaient d’accroître leur vitesse tout au long de leur chute depuis les nuages, elles ravageraient les toitures et nous transperceraient le crâne. 

Par ailleurs, les insectes sont les êtres vivants les plus résistants aux chocs. La structure de leur carapace leur confère le maximum de solidité pour un poids minimum. C’est pourquoi les scaphandres des astronautes évoquent les articulations des coléoptères. La Nasa a imité la nature.

Les insectes ignorent en partie la douleur

A cause de leur absence de sensibilité interne. Leurs terminaisons nerveuses sont uniquement cutanées, c’est à dire en surface. On a vu des fourmis ouvrières mutilées, dépourvues d’abdomen, continuer à marcher normalement et même à nourrir des larves !

Alors, vous pensez, tomber d’une table, c’est presque un plaisir !

Jusqu’à preuve du contraire...

 

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