En Savoie, un canard qui ouvre son bec
Le canard savoyard qui ouvre son bec : c'est le slogan du journal en ligne, La Voix des Allobroges, qui tire son nom de celui d'un peuple gaulois des Alpes du Nord, réputé pour sa combativité.
Fondé en 2005 par le journaliste professionnel Brice Perrier, sous forme de bimestriel sur papier, le journal a pris la forme associative en 2009 tout en passant au tout numérique.
Sa zone d'action : la Savoie historique, c'est-à-dire les départements actuels de la Savoie et de la Haute-Savoie.
"Dans la région, il existe un mastodonte, Le Dauphiné Libéré, et quelques journaux très locaux. Mais nous voulons traiter l'actualité différemment" , explique Frédéric Delville, l'actuel directeur de publication.
Cette différence, selon lui, c'est le choix d'écrire sur des sujets qui fâchent, comme la question écologique posée par l'économie touristique dans les stations alpines. "Nous ne sommes pas les chevaliers blancs du journalisme, mais nous voudrions que nos lointains ancêtres soient fiers de nous" , s'amuse-t-il. "Et puis l'actualité savoyarde, ce n'est pas seulement les embouteillages sur les routes..."
Pourtant, Frédéric Delville affirme que La Voix des Allobroges n'est pas un journal engagé politiquement. "Nous sommes autant critiqués par la droite que par la gauche" , affirme-t-il.
Comme toute l'équipe, Frédéric Delville est bénévole. Il se consacre donc à cette activité en dehors de ses heures de travail. Et ce travail est bien loin du journalisme : il est serveur dans une maison de retraite de Chambéry.
La Voix des Allobroges vit uniquement des dons de la centaine de membres de l'association La Voix.
Le journal numérique revendique environ 20.000 pages vues par mois.
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