"Traverser les montagnes et venir naître ici" de Marie Pavlenko

Le nouveau roman de Marie Pavlenko, une histoire emplie de poésie, d'une sororité au-delà des frontières, et qui vous transperce le cœur.
Article rédigé par franceinfo - Cécile Ribault Caillol
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Traverser les montagnes et venir naître ici" de Marie Pavlenko. (EDITIONS LES ESCALES)

La semaine prochaine s’ouvre la 42e édition de la Foire du livre de Brive.

42ème édition de la Foire du Livre de Brive (Foire du Livre de Brive)

Marie Pavlenko, que l’on connaît aussi pour ses livres jeunesse, y présentera les 8 et 9 novembre son nouveau roman, Traverser les montagnes et venir naître ici, paru aux éditions Les Escales.

LIVRES ET JEUNESSE - Ecoutez l'intégralité de l'entretien avec Marie Pavlenko (12mn)

Une maison perdue entre forêt et montagne

L'histoire débute avec un emménagement, celui d’Astrid, une femme d'une quarantaine d'années. Endeuillée, elle a décidé de tout laisser derrière elle, et de poser ses valises dans une maison qu'elle vient d'acheter, sans même la visiter. Sa nouvelle demeure se trouve dans un hameau du Mercantour, entre forêt et montagne, à 1900 mètres d’altitude.

Astrid s'y réfugie avec son chagrin mais elle va faire une rencontre qui va changer sa vie. Lors d'une  promenade, elle découvre une jeune femme enceinte, presque morte de froid. Elle s’appelle Soraya, elle a 17 ans, et elle a fui son pays, la Syrie, pour entreprendre un périlleux voyage à pied en traversant les frontières. Grâce à quelques mots d'anglais échangés, elles vont pouvoir peu à peu s'apprivoiser l'une l'autre comme l'explique l'autrice. 

"Ce sont deux animaux en fait blessés, qui vont comprendre que malgré une culture très différente, une distance entre elles, une histoire et des traumatismes qui ne sont pas les mêmes, elles restent deux femmes qui ont souffert. Et cette souffrance-là, en fait, c'est l'aiguille qui va commencer à recoudre certaines plaies parce qu'elles se font écho, il y a une résonance entre elles. Et c'est là que se loge, je crois aussi une forme de sororité. Et puis voir l'autre souffrir, même quand soi-même; on n'est pas bien, parfois c'est comme un petit harpon qu'on peut lancer sur l'autre, on commence à se rapprocher au moins."

Une sororité au-delà des cultures, la maternité, la beauté de la jeunesse et celle de la nature, mais aussi le deuil et la souffrance qui l'accompagnent, l'injustice... il y a tout cela dans ce récit poignant qui transperce le cœur et qui reste, comme toujours avec Marie Pavlenko, lumineux et plein de poésie.

Marie Pavlenko (PHILIPPE MATSAS / PHILIPPE MATSAS)

"Je crois vraiment que la poésie peut sauver par sa forme courte, par sa fulgurance, par la façon dont elle fait naître des échos dans des images, dans des sons, dans des odeurs. Elle nous relie, elle crie notre humanité. Je pense qu'elle est un terreau de résistance sur lequel il est bon de s'appuyer."

Marie Pavlenko

à franceinfo

 

L'intégralité de l'entretien avec Marie Pvalenko est à écouter en haut de cette page Livres et jeunesse.

Bonne semaine et belles lectures à tous !

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