La loi Travail au bout de ses peines mais avec quelles conséquences ?
La première conséquence est la fracture maintenant bien installée au sein de la gauche française
Mais pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas plus dialogué en amont avec les syndicats ? Il a fait l'inverse et engagé le bras-de-fer tout de suite, c'est une erreur.
Quand en Italie, Matteo Renzi a réformé le droit du Travail (le "Jobs Act" de 2014), il a eu moins de difficultés, tout juste une manifestation. Il est vrai qu'il venait de s'installer au pouvoir et était encore populaire, mais il y a eu un dialogue avec une partie des syndicats italiens.
En Allemagne, les lois Hartz (2002-2005) ont changé la société mais elles ont aussi divisé le Parti social-démocrate (SPD)
Ces lois étaient plus dures que la loi El Khomri, qui ne fera guère évoluer le monde du travail. Alors que la France a besoin de vraies réformes.
Cette loi mécontente d'ailleurs tout le monde mais on peut se dire que l'on a fait un pas dans la
bonne direction.
Il faut reconstruire à gauche
Les deux invités estiment qu'il faut reconstruire à gauche. Actuellement Emmanuel Macron est observé de l'étranger et notamment en Italie ; on le compare à Renzi, celui qui "a envoyé à la déchetterie les vieux politiques", mais les français veulent-ils du changement ?
A noter sur l'agenda : le 13 juillet, la loi est examinée en commission au Sénat. Cinq jours plus tard elle est votée en plénière, avant de revenir à l'Assemblée nationale pour un vote définitif le 20 juillet.
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