Les migrations vers l'Europe : un flux constant
Lampedusa et Calais, deux lieux évoqués par les invités. La petite île italienne a vu de nombreuses tragédies de migrants noyés ou disparus à proximité, mais beaucoup d'autres arrivent à débarquer sur l'île ou à Malte et en Sicile. Depuis des années, le gouvernement italien demande l'aide de ses partenaires européens. Dans le cadre de "Mare Nostrum", la Marine nationale italienne a pu secourir 150.000 personnes cette année dans la Méditerranée, mais 4000 autres personnes ont trouvé la mort ou sont disparues. "Mare Nostrum" va cependant s'arrêter et laisser place début novembre à "Triton" : 8 pays dont la France, apporteront des navires, trois avions et un hélicoptère pour surveiller la mer et apporter de l'aide aux migrants en danger sur leurs embarcations. Les opérations se feront sous commandement italien.
Pour beaucoup de migrants du sud, l'Italie n'est qu'une étape ; ils cherchent à remonter vers le nord, en particulier vers le Royaume-Uni et c'est là qu'ils se retrouvent bloqués à Calais. Actuellement plus de 1500 migrants stationnent à Calais avec l'espoir d'embarquer clandestinement sur un bateau et de gagner l'Angleterre. Quelques-uns y arrivent mais la majorité échoue et Londres donne des fonds à la ville de Calais pour sécuriser le port. Parmi les migrants, des syriens, érythréens, irakiens ou afghans ont fui leurs pays pour échapper à des menaces. Beaucoup pourraient être traités en priorité pour un statut de réfugié mais ils n'en font pas la demande, même quand ils débarquent en Italie. Côté italien, il est d'ailleurs difficile de faire la part entre ceux qui veulent l'asile et ceux qui viennent chercher une vie meilleure au nord de la Méditerranée
La solution selon le correspondant britannique serait de suspendre Schengen et de remettre les contrôles aux frontières entre les pays du sud (notamment entre l'Italie et la France). Mais n'est-ce pas casser cette libre circulation symbole de l'Europe ?
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