Les algues, ressources du futur
Pollueur marin toxique, au mieux décoration pour plateaux de fruits de mer l'algue n'a pas la côte. Pourtant nous ne sommes qu'à la préhistoire de la connaissance de ce partenaire de nos rivages depuis des millions d'années.
Hervé Balusson l'affirme, l'algue nourrira l'homme en 2050. Un marché mondial qu'il estime à 100 milliards d'euros, 50 usines construites, des emplois créés. De quoi faire oublier à la Bretagne ses portiques et ses usines à cochons qui périclitent.
La filière algue n'est pas un vain mot pour cette petite entreprise de farfelus celtiques, comme on les raillait à l'époque. Depuis 20 ans, ils ont pris le virage de l'algue au point de devenir aujourd'hui leader mondial. Une avance que le monde entier nous envie.
Qu'elles soient vertes, rouges ou brunes tout est bon dans les algues qui trouvent dans les eaux vives des côtes bretonnes des milliards de mètres cubes d'eaux fraîches formant un écosystème inégalable. C'est le plus vaste champ de la planète, une richesse inépuisable, une ressource essentielle pour nos besoins en alimentation et en santé. Un cercle vertueux recyclable.
La verte, apparue il y a 3 milliards d'années, serait porteuse d'éléments génétiques disparus de la surface terrestre. Elle concentre tous les espoirs en matière d'immunologie, et de recherches sur les maladies virales.
La rouge, apparue il y 1,4 milliard d'années, est l'algue de la protéine. Pour Hervé Balusson, pas de doute, le poulet au grain sera immanquablement remplacé par du poulet aux algues d'ici peu mais auparavant, comme c'est déjà le cas dans de nombreux pays du monde, les algues transformées en protéines animales nourriront le bétail.
La brune, apparue il y a 7 à 800 millions d'années, sera réservée aux plastiques, à la bio mécanique et aux bio carburants.
Pourtant les algues vertes sont toxiques. Nullement si elles sont pêchées vivantes, explique Hervé Balusson. Il bataille pour la création d'une flottille de bateaux pêcheurs afin d'en importer de Chine. En association avec l'organisation OPen Odyssey qui associe étudiants à des projets régionaux, il va encore plus loin et veux faire financer par les bretons eux-mêmes cette flottille de bateaux dans un grand projet de crowdfunding.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.