Les Français ruraux ont une vie heureuse, mais souffrent de l'absence de services publics et d'un accès à l'emploi difficile
Huit Français ruraux sur dix se disent heureux de vivre en milieu rural, malgré un marché de l'emploi restreint et un sentiment d'isolement, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro.
Les Français vivant en zone rurale estiment qu'ils ont une vie plus heureuse, dans un environnement meilleur pour leurs enfants, mais souffrent d'une absence de services publics et d'un accès à l'emploi difficile. C'est ce que révèle le sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi 21 février, à la veille de l'ouverture du Salon international de l'Agriculture à Paris.
Huit Français ruraux sur dix (83%) se disent heureux de vivre en milieu rural, alors que ceux qui vivent en agglomération parisienne ne sont que 71% à le penser. Les ruraux sont même 88% à estimer que leur lieu de vie est meilleur pour élever leurs enfants, quand seulement un Français sur deux, vivant en région parisienne (51%), le pense. L'accès au logement apparaît également plus facile en zone rurale que dans les grandes villes. C'est ce qu'estiment 54% des ruraux, quand seulement 26% des Franciliens affirment se loger facilement. Autre avantage à vivre en zone rurale : avoir une vie moins stressante. Seuls 27% des ruraux trouvent leur vie stressante, alors les deux tiers des habitants de l'agglomération parisienne (67%) se disent stressés.
Moins de services publics et un accès à l'emploi plus difficile
Mais habiter à la campagne a ses revers. Marché de l'emploi restreint, pouvoir d'achat et accès aux services publics sont les écueils soulignés par les personnes interrogées. Quand plus d'un Francilien sur deux (54%) juge que le marché de l'emploi est plus dynamique chez eux qu'ailleurs, seuls 16% des ruraux ont cette impression. Le sentiment d'isolement des ruraux est patent s'agissant de l'accès aux services publics. Près des deux tiers des Français (63%) habitant en zones rurales estiment qu’ils n’ont pas de services publics suffisamment nombreux sur leur territoire, en matière de santé, d'emploi ou d'accès à la poste. C'est la proportion inverse du reste des Français qui sont 66% à estimer qu'ils en bénéficient. Cette part monte à 87% en ce qui concerne les Franciliens.
Seul critère partagé de la même manière par tous les Français : le pouvoir d'achat. Il n'y a que 38% des sondés à estimer avoir un bon pouvoir d'achat. Seuls 37% des ruraux, 38% des périurbains, 39% des habitants des grandes villes et 35% des Franciliens pensent avoir un pouvoir d’achat suffisant.
* Cette enquête Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro a été réalisée par internet les 20 et 21 février 2019, sur un échantillon de 1 004 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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