BlackBerry veut séduire les entreprises avec un smartphone carré

Il a exactement le format d’un passeport, d'où son nom : le "BlackBerry Passport". On n’avait jamais vu ça. Contrairement aux écrans actuels de forme verticale, celui-ci est d’un ratio totalement nouveau avec une diagonale de 4,5 pouces (11,5 cm). Cela dit, la surface d’affichage est la même qu’un appareil classique de 5 pouces au format 16/9 classique.

Un écran carré plus lisible 

Avec ce produit insolite, BlackBerry espère séduire surtout les professionnels. Les applications bureautiques, comme par exemple une feuille de tableur Excel, sont plus lisibles. Pas besoin de basculer l’appareil en mode paysage. Cela peut être pratique aussi pour ce que l’on appelle des "applications métiers" c'est-à-dire des logiciels propres à certaines professions (livreurs, commerciaux, contrôleurs de trains, etc.) ou bien pour des présentations type PowerPoint. Inconvénient : ce n’est pas vraiment l’idéal pour regarder des vidéos car, du coup, il y a de grosses bandes noires en haut et en bas.

Vrai clavier et écran tactile

A part ça, le BlackBerry Passport dispose d’un "vrai" clavier à touches mécaniques, qui est la marque de fabrique du canadien (il n’en démord pas). Innovation : ce clavier est également tactile. En glissant son doigt sur les touches, on peut, par exemple, faire défiler une page.

Pour le reste, on trouve toujours le système Balance, du logiciel BlackBerry 10, qui permet de bien partager les applications personnelles et les applications professionnelles. BlackBerry est connu pour proposer des batteries vraiment endurantes de plusieurs dizaines d’heures. L’appareil devrait coûter environ 600 euros.

Relancer les ventes 

BlackBerry pourra-t-il séduire les pros avec ce nouveau joujou ? C’est la question. On sait que l’entreprise BlackBerry a beaucoup souffert ces derniers temps. Le nouveau PDG, John Chen, est cependant plein d’entrain. Il veut recentrer la marque sur les entreprises en misant sur ce qui a fait sa réputation, notamment la sécurité des données. Reste à savoir, à l’heure où beaucoup de professionnels préfèrent utiliser leurs smartphones et tablettes personnels pour travailler (c’est la tendance du BYOD : Bring Your Own Device), s’il y a encore un marché pour des appareils spécifiquement pro un peu moins jolis et surtout moins riches en applications grand public.