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Comment Facebook dresse notre portrait psy et Twitter détecte l'humour

Les ordinateurs sont de plus en plus forts pour analyser qui nous sommes et ce que nous pensons.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Analyse sémantique des statuts Facebook du président américain par l'appli Facebook "Five Labs")

Désormais, Facebook est capable de dresser votre profil psychologique. C’est une étonnante application disponible depuis quelques jours sur le réseau social, une application qui analyse votre comportement sur Facebook, les statuts et les commentaires que vous postez, et qui en déduit votre personnalité. Le tout apparaît sous la forme d’un graphe, assez simple à comprendre, qui montre si vous êtes plutôt extraverti, consciencieux, sérieux, névrosé même, etc. Au total, cinq traits de personnalité sont analysés.

Mark Zuckerberg bourré d'émotions négatives

L’application s’appelle Five Labs . Elle a été créée par une société américaine, baptisée Five, spécialisée dans l’intelligence artificielle, sur la base d’un système mis au point par des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie. Ça marche pour soi et aussi pour les autres. On peut examiner les traits de caractères de ses amis et même de personnalités. Par exemple, on peut voir que Barak Obama est un gars hyper sérieux (95%), curieux et franc tandis que Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, serait lui très sympa mais bourré d’émotions négatives.

Décevant à l'usage

On l’a essayé mais on est un peu déçu parce que le résultat ne correspond pas vraiment à ce que l’on connaît de soi et de ses amis. Donc, soit, le test n’est pas très fiable, soit, il n’est pas adapté aux Français, soit, encore, et c’est le plus vraisemblable, ce que l’on poste sur Facebook n’est pas forcément un reflet exact de notre personnalité. En tout cas, avec cette application, la société Five veut faire prendre conscience aux internautes de leur identité numérique et les inciter à s’interroger sur l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes sur les réseaux sociaux. Voilà donc une belle illustration de ce que l’on appelle l’analyse sémantique du Web. 

Discerner l'humour sur Twitter

Autre exemple : la NSA va filtrer Twitter pour essayer de mieux comprendre ce qui s’y dit et surtout distinguer les propos sérieux des messages ironiques. Apparemment, les ordinateurs de la NSA ont un peu de mal avec le second degré et la moquerie très présente sur les réseaux sociaux. Elle lance donc un projet d’analyse sémantique de l’humour.

Voilà qui ne serait pas inutile à certains et pas seulement la NSA. Pour preuve, la mésaventure survenue à un internaute. Il demandait, avec humour, sur Twitter à ce que les spectateurs de la Coupe du Monde qui suivent les matchs à 17h au Brésil ne révèlent pas les scores aux Européens qui ne peuvent pas les voir avant 21h. Evidemment, c’était une plaisanterie en référence au décalage horaire mais beaucoup de twittos ne l’ont pas compris et le plaisantin s’est fait "clasher" de belle manière.

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