La disparition annoncée de Google Reader marque le vieillissement des flux RSS
Rien d'éternel en ce bas monde, pas même sur Internet.
Ainsi, des outils vieux comme la nuit des temps (c'est-à-dire datant au moins du début
des années 2000), peuvent eux aussi disparaître. C'est le cas de Google Reader
qui mettra la clé sous la porte le 1er juillet prochain. C'est ce qu'a décidé
son éditeur, le tout puissant Google, qui fait régulièrement des nettoyages de
printemps parmi ses applications.
Flux... quoi ?
Vous ne connaissez pas Google Reader ? Alors, c'est que
vous ne devez pas connaître non plus les flux RSS. Ils sont pourtant bien
pratiques ces flux qui permettent de consulter des articles ou des vidéos du
Web mais sans passer par les sites Web qui les produisent. A la place, on
utilise une application tierce qui agrège toutes sortes de sources. Cela
permet, par exemple, si vous êtes intéressé uniquement par l'actualité des
technologies, la politique ou le sport d'embrasser d'un seul coup d'œil de
nombreux contenus sur la même thématique sans être obligé d'aller picorer à
droite à gauche.
Google Reader était l'un de ces "readers" gratuits
qui permettent de s'abonner à des flux RSS. Mais l'affaire n'est visiblement plus
assez rentable pour Google. Il faut dire que les flux RSS ne favorisent pas
l'affichage des publicités du géant américain.
Mouvement de protestation
L'annonce a provoqué un vrai mouvement de grogne à
travers le monde via Internet, notamment en France. Le sujet s'est hissé en
quelques heures parmi les plus discutés sur Twitter. Une pétition en ligne lancée
aux Etats-Unis a déjà rassemble plus de 130 000 signatures. Les nostalgiques
rappellent que Google Reader est plus qu'un simple agrégateur car il offre aussi
des fonctions sociales d'annotations, de vote et de partage.
Les RSS contre-productifs ?
Voilà donc le grand débat du moment sur Internet : Google
Reader est-il utile et, au-delà, les flux RSS sont-ils encore d'actualité ? Il
semble que ce système enchante ceux qui l'utilisent mais il n'a jamais réussi à
s'imposer comme un outil de masse. Le commun des internautes mortels lui
préfèrent les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter qui jouent un rôle
prescripteur important pour la lecture des articles en ligne.
Des alternatives
Si vous faites partie des adeptes du RSS, rassurez-vous,
il reste de nombreuses alternatives à Google Reader comme Netvibes, Feedly, le
navigateur Firefox ou encore l'élégant Flipboard pour smartphones et tablettes
sans oublier des petits nouveaux à venir comme l'américain Digg.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.