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Les réseaux sociaux en état d’alerte à la veille de l’élection américaine

L’élection présidentielle aux États-Unis est aussi un défi pour les grandes plateformes numériques.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mark Zuckerberg témoigne à distance lors d'une audition de la commission sénatoriale du commerce, des sciences et des transports avec de grandes entreprises technologiques le 28 octobre 2020 au Capitole à Washington, DC. (POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

L’enjeu est d’éviter la désinformation massive que l’on a connue en 2016, notamment avec l’affaire Cambridge Analytica, et de faire en sorte que les réseaux sociaux n’attisent pas la haine entre les électeurs. Facebook et Instagram assurent qu’ils sont mieux préparés qu’il y a 4 ans.

Plusieurs mesures ont été prises. Facebook affirme avoir supprimé, depuis mars dernier, plus de 2 millions de publicités douteuses et plus de 135 000 fausses nouvelles. Depuis le 27 octobre, les publicités politiques ne sont plus acceptées. L’algorithme du réseau social évite de recommander aux utilisateurs des groupes liés à la politique ou aux questions sociales, notamment des groupes complotistes ou extrémistes.

Les réseaux sociaux affirment aussi qu’ils luttent contre l’abstention. Twitter, YouTube ou encore TikTok ont incité les utilisateurs à voter. Snapchat dit avoir aidé plus d'un million de personnes à s'inscrire. Ce sont principalement des jeunes, ce qui pourrait d’ailleurs avoir une influence sur le vote. Facebook revendique 4 millions d’inscriptions de nouveaux électeurs.

Empêcher un embrasement

Les réseaux sociaux se préparent à faire face à ce qui pourrait arriver pendant et après le scrutin. Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a dit qu’il craignait des émeutes, si les résultats n’étaient pas clairs et nets ou si Trump les contestait. Comment limiter les dégâts ?

Facebook, Twitter et Google vont afficher des messages d’avertissement, tant qu’il n’y aura pas de résultats définitifs, afin d’éviter que les uns ou les autres ne revendiquent la victoire avant l’heure. Twitter renverra les internautes vers une page spéciale consacrée aux élections et Facebook vers ses médias partenaires, comme l’agence Reuters. YouTube aussi va mettre en garde contre les vidéos qui pourraient annoncer de faux résultats.

Facebook va activer sa ''war room'' spéciale élections, composée de plusieurs dizaines d’employés, qui sont en télétravail mais qui seront sur le pont. Le réseau social affirme qu’il a aussi des ''outils spéciaux'' prêts à être déployés dans les pays à risques, comme le Sri Lanka ou le Myanmar (Asie), pour ralentir la propagation des contenus qui pourraient exciter les gens. Cette élection s’annonce aussi comme un test pour les réseaux sociaux eux-mêmes.

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