Nouveau monde. Haine en ligne : comment Facebook va collaborer avec les experts français
Contre le fléau de la haine sur Internet, la France a décidé d’innover en jouant la co-régulation avec les grandes plateformes de réseaux sociaux.
Emmanuel Macron a annoncé le 13 novembre, lors du Forum sur la gouvernance d’internet, que des experts français allaient travailler avec des spécialistes de Facebook sur la modération des contenus. C’est une première. Au lieu de se contenter d’édicter des règlementations puis de demander aux plateformes de les appliquer, il s’agit de voir ce que le privé et le public peuvent faire ensemble. Anton Maria Battesti, responsable des affaires publiques chez Facebook France, répond à Franceinfo.
franceinfo : En quoi consiste ce partenariat ?
Anton Maria Battesti : Cela fait plusieurs années que nous sommes en dialogue avec le gouvernement sur la question de la haine sur Internet. Nous voulons aller encore plus loin. L’idée est de créer un groupe de travail, constitué de membres de Facebook, d’un côté, et des pouvoirs publics, de l’autre, et qui travailleront ensemble, en France mais aussi à l’étranger.
Quels moyens consacrez-vous à la modération des contenus sur Facebook ?
La sécurité de nos utilisateurs est une priorité. Une dizaine de milliers de personnes travaillent à cela. Nous en compterons bientôt 20 000. Nous employons aussi des systèmes automatiques de reconnaissance de contenus. Il faut de l’humain et de la technologie. Le terrorisme et la pédopornographie sont "faciles" à identifier car il n’y a pas besoin d’apprécier le contexte. En revanche, pour d’autres types de contenus, il faut voir s’il s’agit d’une citation, d’une blague ou d’un contenu border line mais pas illégal.
Quels autres efforts faites-vous dans ce domaine ?
Anton Maria Battesti : Nous avons créé un fond pour la promotion du civisme sur Internet. Si quelqu’un en France a une bonne idée dans ce domaine, qu’il candidate. Nous sommes prêts à lui donner les moyens de la mettre en œuvre.
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