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Nouveau monde. Google se lance dans le jeu vidéo en streaming

Le service Stadia de Google est lancé mardi. Cette plateforme de jeu vidéo en streaming lancera-t-elle pour de bon le marché ?

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le stand Google Stadia au salon du jeu vidéo de Cologne (Allemagne), le21 août 2019. (INA FASSBENDER / AFP)

Le Netflix du jeu vidéo. Voilà comment on résume (un peu vite) le concept de la plateforme Stadia de Google lancée mardi 19 novembre. Certes, il s’agit bien de jeu vidéo en streaming, du "cloud gaming", autrement dit du jeu vidéo dans le nuage. Pour jouer, pas besoin de console car il suffit d’un ordinateur, d’un téléviseur connecté ou d’un smartphone (un seul modèle pour commencer : le Pixel de Google). Important : il faut une connexion à haut débit (mini 10 Mbps), ça ne fonctionne pas en 4G.

Comme Netflix, Google Stadia doit permettre de passer facilement d’un écran à un autre. En revanche, là où le principe diffère de la célèbre plateforme vidéo, c’est qu’il faut investir, d’abord, dans une manette qui coûte 129 euros, puis, dans un abonnement de 9,99 euros par mois et, ensuite, acheter chaque jeu entre 40 et 60 euros. On est loin de l’illimité pour un prix unique. Seuls quelques jeux sont compris dans l'abonnement. En outre, il y aura une offre entièrement gratuite avec quelques jeux et une qualité d’image réduite l’an prochain.

Un catalogue attractif mais limité

Pour commencer, stadia propose 22 jeux payants et en annonce une trentaine d’autres prochainement. On note des titres populaires comme Assassin's Creed Odyssey, Just Dance 2020 (Ubisoft), Red Dead Redemption 2 (Rockstar Games), Tomb Raider (Square Enix) ou encore Football Manager 2020 (Sega). Il y aura aussi des créations, comme Gylt. Côté technique, Stadia promet une qualité d’image en ultra haute définition et un son 5.1.

Un nouveau marché

Souvent annoncé comme le futur du jeu vidéo, le jeu en streaming est encore un marché émergent et une pratique peu répandue. Sony s’y est déjà frotté avec le service Playstation Now. Microsoft prépare un service pour l’an prochain (projet XCloud). On peut également citer le français Blade, qui propose un PC virtuel, Shadow, qui permet de faire du jeu vidéo avec les meilleures performances techniques. Se lancer dans le jeu en streaming, c’est faire face à un public exigeant et à des éditeurs de contenus qu’il va falloir convaincre. Bref, un pari pour Google. Stadia est lancé ce soir à 18 heures dans 14 pays.

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