Nouveau monde. Les deep fakes progressent à grands pas
Les deep fakes, ces documents audio et vidéo falsifiés grâce à l’intelligence artificielle, sont de plus en plus faciles à créer.
Après les fausses interviews de Barack Obama ou la vidéo truquée de la Joconde semblant prendre vie, une nouvelle étape est franchie en matière de deep fake (contraction de "deep learning" et "fake news"). Il y a, par exemple, cette vidéo de Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, dans laquelle il explique calmement qu’il dispose d’une technologie permettant de contrôler des milliards de personnes. Même si cela fait inévitablement penser aux excès des réseaux en matière de données personnelles, ce n’est qu’un trucage réalisé par un artiste britannique. Et le résultat est saisissant.
Les technologies de deep fakes deviennent de plus en plus faciles à appréhender. Des chercheurs américains et allemands ont même mis au point un algorithme capable de créer ce genre de vidéo en quelques clics. Une IA analyse un échantillon vidéo d'au moins 40 minutes d'une personne en train de parler. Elle isole les phonèmes, les sons qui composent le langage. Ensuite, il est possible de changer des mots, via une interface textuelle. Le logiciel va créer une animation des lèvres correspondant à ce qui est dit.
Pour l’instant, cette technologie est limitée. Elle ne sait traiter que la langue anglaise, qui compte environ 44 phonèmes. Il n’est donc pas possible de générer un discours entier mais seulement de modifier des passages dans une déclaration. Par exemple : annoncer un cours de bourse erroné. Faut-il s’inquiéter ? Heureusement, dans le même temps, des spécialistes sont en train de développer des technologies capables de détecter ce genre de supercheries.
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