Nouveau monde. Mobilisation contre les fausses nouvelles
La Commission européenne vient de faire des propositions pour lutter contre la désinformation en ligne tandis que les États préparent des lois et que les plateformes se disent prêtes également à faire la guerre aux fausses nouvelles.
La commissaire européenne à l'Économie numérique Mariya Gabriel a dévoilé, jeudi 26 avril, un certain nombre de propositions pour lutter contre les fausses informations. Elle veut mettre la pression sur les plateformes de réseaux sociaux en leur demandant de "résoudre le problème une fois pour toute".
Code de bonnes pratiques
D’ici juillet, un code de bonnes pratiques contre les fausses nouvelles sera mis au point sur le modèle du "code de bonnes pratiques" de l'UE contre la haine, publié il y a deux ans. Bruxelles propose aussi d’aider à la création d'un réseau indépendant de vérificateurs de faits. Enfin, il s’agit de promouvoir l'éducation aux médias. Il ne s’agit pour l’instant qu’une simple "communication", sur la base d’un rapport réalisé par des médias, des plateformes internet et des universitaires, en attendant peut-être des mesures règlementaires à la fin de l’année.
Trop rapide ou pas assez ?
Les plateformes web concernées trouvent des délais fixés par la Commission un peu courts (octobre). À l’inverse, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), cité par l’AFP, estime que cela ne va pas assez loin et voudrait que Bruxelles s'attaque au business model des plateformes, notamment à ces officines qui payent pour diffuser des fausses nouvelles sous forme de contenu sponsorisé. Sur ce point, Facebook a annoncé récemment plus de transparence.
Des lois nationales
La lutte contre les fausses nouvelles sur internet est une question complexe car il faut déjà définir ce qu’est une fausse nouvelle. Qui peut faire cela ? Une autorité spéciale ? Les médias n’en veulent pas à cause des risques de censure. Il apparaît que les réponses multiples sont probablement multiples, à la fois technologiques, économiques et sociales. De leur côté, les États préparent des lois spécifiques. L'Allemagne a légiféré l’an dernier et la France prépare également une loi, mais celle-ci est encore dans les limbes. Il s’agit d’assainir les choses avant les prochaines échéances électorales de 2019 dans plusieurs pays européens.
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