Nouveau monde. Peut-on encore croire à la radio numérique ?
L'Assemblée générale de l’Association mondiale de la radio numérique, World DAB, se tient mardi et mercredi à Paris. En France, le dossier de la radio numérique piétine depuis des années.
Alors que le dossier de la radio numérique piétine en France depuis des années, l’assemblée générale de l’Association mondiale de la radio numérique, World DAB, se tient mardi 7 et mercredi 8 novembre à Paris.
Qu’est-ce que la radio numérique ?
Vous écoutez probablement franceinfo en FM, c'est-à-dire en analogique. Malheureusement, la qualité sonore n’est pas optimale, il y a parfois des problèmes de réception, la bande FM est très encombrée et il n’y a pas de services avancés telles que des données associées, de l’image, etc. La radio numérique en DAB permet de corriger ces inconvénients et de faire entrer la radio dans l’ère numérique. Pour l’écouter, il faut un poste de radio compatible DAB (et DAB+, la dernière norme). Il en existe plusieurs sur le marché, fixes ou pour voitures. Malheureusement, il y a peu de véhicules équipés en standard d’autoradios DAB.
Un serpent de mer
La télévision est passée au numérique (TNT) à partir de 2005. La radio, pour sa part, attend toujours son tour. Plusieurs chaînes sont disponibles en DAB en France, depuis trois ans, mais uniquement à Paris, Marseille et Nice. Cela devrait s’accélérer à partir de 2018. Le CSA serait décidé à faire enfin bouger les choses. On attend l’an prochain l’ouverture de nouveaux émetteurs à Lille, Lyon et Strasbourg. La France est en retard par rapport au Royaume-Uni, à l’Allemagne, à l’Italie, à la Suisse, aux Pays-Bas et surtout à la Norvège, pays le plus avancé au monde en RNT. La Norvège qui a d'ailleurs prévu d’arrêter ses émetteurs FM à la fin de cette année 2017.
Pourquoi un tel retard ?
Les radios publiques (Radio France) sont plutôt favorables au DAB mais le problème c’est que cela coûte cher et les temps sont durs. Du côté des radios privées, on craint que cela ne favorise trop le développement des radios indépendantes et communautaires avec pour conséquence une baisse des recettes publicitaires. Les grands groupes de radio privés (NRJ, RTL, Lagardère Active et NextradioTV) préfèrent faire de la radio numérique sur Internet.
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