Pourquoi Microsoft saborde Internet Explorer
Aussi connu que "Frigidaire"
Internet Explorer. Ce nom propre est presque aussi connu que Frigidaire ou Velux. On en oublierait presque qu’il s’agit d’un logiciel signé Microsoft sorti en 1995 en même temps que Windows 95. Seulement voilà, 20 ans c’est vieux pour un programme informatique. En plus, un outil qui est devenu au fil du temps synonyme de problèmes et d’inconfort. Alors Microsoft, le géant du logiciel, a décidé que dans la prochaine version de Windows, qui sortira cet été, il n’y aurait plus d’Internet Explorer. A la place, Windows 10 proposera un nouveau navigateur tout beau tout neuf baptisé pour l’instant Spartan.
A la poubelle, pourquoi ?
C’est l’histoire d’une longue déchéance. Au début des années 2000, Microsoft est en situation de monopole et peut tout se permettre. Explorer est alors créé à l’époque pour prendre la place de Netscape, qui est le système dominant. Et ça marche. Vers 2002-2003, tout le monde utilise Internet Explorer. On a l’impression que c’est une fonction inhérente à Windows.
Assis sur ses lauriers, Microsoft a cru qu’un navigateur n’avait pas besoin d’évoluer. Or, petit à petit, tout se dégrade. Le programme devient lent, incompatible avec de plus en plus de sites Web et bourré de failles techniques mettant en danger la sécurité des ordinateurs. IE devient la risée des geeks avec toutes sortes de blagues. Exemple : à quoi sert Internet Explorer ? Réponse : à télécharger un autre navigateur.
Il a fallu l’apparition de Firefox pour pousser le géant endormi à réagir et à moderniser son outil mais le mal était fait. Les concurrents se sont imposés : Firefox puis Google Chrome. De 95% de parts de marché au début des années 2000, Explorer est tombé à moins de 20% aujourd’hui. Il est temps pour Microsoft de repartir à zéro.
Et maintenant ?
D’abord, il y aura un nouveau navigateur, on l’a dit, Spartan, mieux adapté au Web d’aujourd’hui. Cela dit, Internet Explorer ne va pas totalement disparaître. Il restera caché dans Windows 10 pour assurer la compatibilité avec certains sites. La longue histoire des navigateurs Web est faite de stars déchues après avoir connu la gloire. Preuve qu’il y a toujours de la place pour des nouveaux venus.
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