Cet article date de plus de treize ans.

Schenzhen, capitale mondiale du high-tech

Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

De larges avenues, des buildings qui poussent comme des champignons et des usines rutilantes… C’est ici à Shenzhen, en Chine du sud, où je me trouve, que sont fabriqués la plupart de nos équipements high-tech. Disques durs, clés USB, lecteurs de DVD, ordinateurs… Shenzhen produit un tiers des appareils électroniques fabriqués en Chine, autant dire quasiment 30% de la production mondiale.

Quelques jours avant le voyage de Nicolas Sarkozy en Chine, les affaires tournent à plein régime à Shenzhen.

Et il n’y a pas que les entreprises occidentales qui délocalisent. Même la Corée, située à 4h ½ d’avion, craque pour le « low cost » chinois. Exemple : Harry Lee. Ce coréen dirige la société DVico qui fabrique des disques durs multimédia. Il vient de confier sa production à une usine de Shenzhen.

Il faut dire qu’ici les coûts de production sont imbattables. Avec un salaire moyen d’à peine 150 dollars (environ 100 Euros par mois), la main d’œuvre coûte 10 fois moins cher qu’ailleurs. Les ouvriers habitent sur place, dans des bâtiments spécialement construits pour eux. Dans l’enceinte de l’usine il y a aussi des magasins, des salles de sports et une scène pour des spectacles le week-end. Le patron montre l’exemple : il habite lui aussi dans l’usine. Et quand on lui parle de RTT il dit qu’il connaît, il en a entendu parler… un peu comme d’une curiosité française.

Selon les entreprises high-tech qui sous-traitent en chine, la qualité des produits électroniques s’est beaucoup améliorée. A condition de surveiller de près. Le coréen Harry Lee paye trois personnes rien que pour superviser la fabrication de ses disques durs sur les chaînes chinoises.

Revers de la médaille : le développement industriel spectaculaire de Shenzhen s’accompagne d’un taux de pollution record.

Et tandis que les usines tournent à plein régime pour fabriquer nos PC et ou nos baladeurs MP3, dans le centre-ville de Schenzen, sur le « marché de l’imitation », on trouve des copies de grandes marques à prix cassés.

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