Thales ne fabriquera pas de robots tueurs et appelle à réglementer l’intelligence artificielle
Alors que les États-Unis réfléchissent à la possibilité d’utiliser des armes automatiques, le Français Thales s’engage de son côté à ne pas fabriquer de robots tueurs.
Robots tueurs, reconnaissance faciale, manipulation via les réseaux sociaux,… L’intelligence artificielle commence de plus en plus à montrer son côté sombre. Thales a ouvert l’an dernier un centre de recherche en intelligence artificielle à Montréal où travaillent une cinquantaine de chercheurs. A l’occasion d’une visite sur place, Patrice Caine, le PDG du groupe, a déclaré, au micro de franceinfo, que son entreprise ne fabriquera pas de robots tueurs. Il s’engage à ne pas franchir certaines "lignes rouges". Il appelle même à la mobilisation sur ces questions en exhortant les pouvoirs publics à réglementer l’IA.
Il n’y a pas que du mauvais dans l’intelligence artificielle
Les ingénieurs de Thales travaillent sur toutes sortes de systèmes utilisant les technologies d’intelligence artificielle. Par exemple, dans un avion, une intelligence artificielle sera bientôt capable de comprendre une conversation radio entre les pilotes et les contrôleurs aériens à propos de mauvaises conditions météo et de proposer immédiatement des itinéraires alternatifs. Il ne s’agit pas de remplacer les humains par des robots mais de mieux assister les pilotes dans certaines situations pour accélérer et faciliter les prises de décision.
Autre exemple d’application de l’intelligence artificielle : des caméras de surveillance capables de compter le nombre de personnes et de bagages qui se trouvent à un endroit pour, par exemple, mieux gérer les flux de voyageurs dans une gare ou repérer les bagages abandonnés.
Ce système #IA #Thales sait détecter en temps réel personnes et bagages dans une pièce ou un train (densité salle d’attente, gens qui s’endorment, bagages oubliés...) pic.twitter.com/5WJADm3gOW
— Jérôme Colombain (@JeromeColombain) 24 janvier 2019
Enfin, Thales travaille sur des systèmes qui seront bientôt capables de détecter des actes de violences dans des lieux publics, comme du vandalisme ou des bagarres, afin de permettre aux forces de l’ordre d’intervenir plus rapidement et sans attendre que quelqu’un donne l’alerte.
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