Cet article date de plus de huit ans.

Uber en dit plus sur ses voitures autonomes

Le leader du marché des VTC l'a confirmé : des tests sont en cours, aux Etats-Unis, autour de la voiture intelligente.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Et ça n'est pas forcément une bonne nouvelle pour ses chauffeurs © REUTERS/Lucy Nicholson)

 Il y a un an presque jour pour jour, le web américain bruissait d'une rumeur persistante : Uber serait en train de tester des voitures autonomes dans la ville de Pittsburgh. Si l'entreprise de VTC n'a jamais caché son intérêt pour cette technologie que les géants de la high-tech nous vendent comme la grande révolution industrielle à venir (avec force lobbying à la clé), elle avait cependant nié tout test en cours, affirmant que les engins repérés ne servaient qu'à des opérations de cartographie, afin de renforcer son application de navigation.

Changement de ton ce jeudi, lorsqu'Uber a, dans une note de blog, précisé ses plans. Oui, des tests sont bien menés, à Pittsburgh toujours, avec des modèles développés par Ford (des hybrides, comme celle présentée ci-dessous). Et la ville de Pennsylvanie n'a pas été choisie au hasard. Outre le fait que c'est là-bas qu'Uber a implanté son Advanced Technologies Center , son laboratoire, l'endroit présente surtout l'avantage d'être suffisamment complexe du point de vue géographique et climatique pour confronter les véhicules à un maximum de situations de conduite difficiles.

  (© Uber)

Si Uber se veut rassurant, précisant que son aventure dans le domaine de l'autonome n'en est qu'à ses tous débuts, et qu'un chauffeur expérimenté est derrière le volant en permanence, tout cela ne va pas sans quelques inquiétudes. Plusieurs experts estiment en effet qu'à long terme, Uber pourrait bien chercher à s'imposer sur le marché de la voiture intelligente à la demande, des véhicules dans lesquels le client n'à plus qu'à grimper, à condition qu'il soit en mesure de prendre les commandes si les choses tournent mal. Un tel positionnement pourrait entraîner des coupes massives dans sa flotte de chauffeurs, lesquels tentent actuellement, aux Etats-Unis comme en France, d'obtenir de meilleurs droits. Un combat qui risque vite de tourner au contre-la-montre.

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