Viva Technology 2024 : Elon Musk croit à un vol habité vers Mars d’ici sept à huit ans
Elon Musk, le patron de Space X et Tesla est revenu différemment, cette année, à Viva Tech : en visioconférence, pour parler conquête de Mars et intelligence artificielle, notamment.
Même lieu, même événement, presque un an plus tard. Jeudi 23 mai, on se serait cru revenus lors de Viva Technology 2023, à une différence près : cette année, ce n’est pas en chair et en os sur la scène du Dôme de Paris, mais sur un écran géant, qu’Elon Musk est apparu, face à une salle comble : 5 000 personnes venues assister à cette séance de questions-réponses, avec l’homme le plus riche du monde, seul face à son portable, souriant, rieur même, dès les premières secondes, manifestement à l’aise, et en terrain connu voire conquis.
La raison de cette participation à distance ? La remise de diplôme à son fils, quelques heures plus tard aux États-Unis, et qu'il ne voulait pas manquer.
Elon Musk tacle OpenAI et chatGPT
Le public attendait Elon Musk, notamment sur l’intelligence artificielle, et il n’a pas été déçu. Effectivement, d’entrée, le Sud-Africain qui vient de lancer Grok, son propre concurrent à chatGPT, tacle directement OpenAI qu’il a pourtant contribué à créer avant de s’en désengager.
Elon Musk reproche à la maison mère de chatGPT, d’orienter l’entraînement – et donc le développement de ses IA, en privilégiant le "politiquement correct". Musk s’érige alors en champion de la vérité, sans convaincre tout le monde dans la salle. "La vérité n’est pas toujours populaire", lance-t-il en expliquant, dans la foulée, que c’est pourtant le meilleur moyen d’éviter que l’IA ne cause – un jour – la fin de l’humanité.
“Si le scénario du pire se réalise, on est mal barré.“
Elon Musk, CEO de SpaceX, Tesla et propriétaire de Xà Viva Technology 2024
Si nous survivons, que deviendrons-nous ? "Nos métiers vont-ils disparaître ?", demande une femme dans le public. Dans le meilleur des scénarios, l’IA et les robots satisferont tous nos besoins "en biens et en services", précise-t-il, ce qui, selon lui, posera un autre problème :
"Si les ordinateurs et les robots peuvent tout faire mieux que vous, votre vie aura-t-elle encore un sens ? Dans le meilleur des cas, ce sera la question fondamentale. Tous les métiers deviendront optionnels. Si vous voulez quand même travailler et en faire un hobby, vous pourrez. Maintenant, si le scénario du pire se réalise, on est mal barré". Voilà pourquoi l’IA est aussi sa plus grande peur, comme il l’avouera à la toute fin de la conférence.
Starship : des hommes sur Mars d’ici 2032
De toutes les activités d’Elon Musk, il y en a une qui a vraiment fait briller les yeux des spectateurs : quand il a parlé de SpaceX et qu’il a résumé son plus grand espoir en un mot : Mars.
La planète rouge qu’il veut rendre accessible au plus grand nombre, avec un calendrier étonnamment proche pour sa fusée StarShip : "Si tout se passe bien, la première fusée StarShip, sans équipage, se posera sur Mars d’ici cinq ans. Et je pense que nous emmènerons les premiers êtres humains sur la Lune probablement d’ici cinq ans, et sur Mars, je pense, dans moins de 10 ans. Dans sept à huit ans". Et donc des hommes sur Mars d’ici 2032.
Elon Musk a beau fasciner autant que déranger, tout le Dôme de Paris a terminé, la tête dans les étoiles.
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