Le Tour de France, c'est aussi l'art d'attendre les coureurs
Les spectateurs sont très très nombreux le long du parcours du Tour de France. Certains arrivent même plusieurs jours avant le passage du peloton avec leur camping-car. D'autres patientent comme ils peuvent en attendant de voir les coureurs. Et ça n'a pas échappé à Olivia Leray.
Si il y a bien une certitude sur la Grande Boucle, c'est qu'elle ne se conjugue pas à l’impatience. Non, le Tour n’est pas fait pour les pressés. De l’installation au bord de la route au passage des coureurs, il se passe parfois des heures. Alors on fait quoi pendant ce temps-là ?
Une femme sur le bas-côté : "Là on attend. On attend qu'ils arrivent. Moi j'attends le premier pour vite que je le prenne en photo." On attend. On attend à pied, en vélo, en courant. On attend avec sa table de camping, dans un coffre ou un fossé. On attend le sac sous la tête, on attend, déconnecté. On attend le bras sur le front pour se faire de l’ombre, on attend à plat ventre, le nez sur le téléphone, torse nu, les jambes croisés, rouge comme une tomate, mal organisé ou bien rangé, on attend déguisé. On attend sur une place fétiche, bien accompagné, ou là où on est peinard. On attend près des cigales, sur le perron d’une église, ou en claquette. On attend Attendre sur le Tour, c’est un plaisir, un luxe, le pied. Le pied d’avoir simplement le temps d’attendre.
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