Lettre à mes profs
À tous ses professeurs, de CP, d'histoire, de physique, de français, de journalisme, de philo, Olivia Leray a entendu dire... merci.
Parler de mes profs, c'est comme remonter la rue de mon lotissement d'Etoile-sur-Rhône, celle où je traînais des pieds pour attraper mon car, parce qu'on dit ''car'' chez nous et pas bus... Mais cette rue, je la reprends volontiers ce matin. Je la reprends, pour Mme Dessemond ma prof de CP qui a accepté de me mettre dans une petite salle à côté pour me donner des cours de CE1 parce que je m'ennuyais, merci ! Pour M. Martin, en CM1 qui nous a fait faire un tour de la Drôme à vélo. C'est là que j'suis tombé amoureuse des tours. Merci.
Beaucoup plus tard, pour ma prof de physique qui a supporté mon 0,7 de moyenne au troisième trimestre de seconde 2, j'étais pas la pire y avait quelqu'un à 0,3 mais merci. Pour mon prof de philo qui a compris que j'en avais rien à cirer de Sartre, mais qui m'a quand même rattrapé par le colbac, pour m'installer un petit bureau à côté de lui sur l'estrade. Pour ma prof de musique quand elle se mettait au piano...
Pour mon prof d'histoire, un géant barbu dans un pantalon de velours. Avec ses bretelles, avec sa voix rauque, qui me disait ''C'est ton domaine'', et je l'ai tellement cru que j'en ai fait ma licence. Merci. Pour ma prof de Français, qui 12 ans plus tard, me recontacte sur Twitter pour me dire qu'elle est heureuse pour moi. Elle a gardé tout nos travaux sur une clefs USB comme on garde un billet de concert adoré dans une boite bien rangé. Elle m'a donné envie d'écouter, de me concentrer, elle a pas pu faire grand chose pour mes fautes d'orthographes mais elle m'a donné envie d'écrire. Merci Merci.
Et puis, pour tous mes profs à l'école de journalisme. Ceux qui m'ont appris que montrer ses émotions, c'est pas la honte, ceux qui m'ont guidé pour les apprivoiser ces émotions, qui m'ont appris a posé ma voix comme on calme une crise d'adolescence trop longue. Ceux qui m'ont mis face a mes contradictions toute nazes, toute pourries, toute inventées. Voilà qui tu es, voilà ce que nous, on voit de toi. Tu en fais ce que t'en veux mais tu ne pourras pas dire que tu n'savais pas. Ceux qui encore aujourd'hui, ont toujours une oreille pour moi. Merci, merci !
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