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On ne pouvait pas le rater. Le jour où meurt l'aérostier André-Jacques Garnerin

Chaque jour de la semaine, Franck Cognard s'intéresse à une date qui aura marqué la vie de tous les jours. Parce qu'il est question de parachute, de chien, et de Bill Murray, on ne pouvait pas rater le 18 août 1823.

Article rédigé par franceinfo - Franck Cognard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Portrait d'André-Jacques Garnerin, aérostier. (HERITAGE IMAGES / HULTON ARCHIVE via GETTYIMAGES)

Le 18 août 1823 à Paris meurt l'aérostier André-Jacques Garnerin. Aérostier, c'est à dire qu'il faisait dans la mongolfière et dans le parachute aussi, puisqu'il en est l'inventeur. C'est un pionnier de l'expérimentation animale également, puisqu'on lui doit l'utilisation du chien comme cobaye. Car avant de se lancer en 1797 dans le premier saut humain en parachute, Garnerin a d'abord, histoire d'être sûr, balancé un chien depuis une mongolfière. C'était en 1796, et l'histoire – qui est souvent injuste – n'a retenu ni le nom, ni la race du canidé jeté par dessus bord.

Le chien est parait-il le meilleur ami de l'homme. Il est surtout le moins rancunier, vu ce que les humains lui ont fait subir. Avant de mettre un bonhomme dans l'espace, que font les soviétiques en 1957 ? Ils envoient la chienne Laïka dans une capsule, omettant de prévoir comment la ramener vivante. Sans doute que l'avoir ramassée dans un ruisseau moscovite avant de la stariser leur semblait déjà beaucoup.

Des chiens testeurs

Il y a eu les chiens à bord des sous-marins aussi. Pas pour se consoler avec des câlins à toutou de la culpabilité d'avoir balancé une torpille sous la ligne de flottaison d'un navire transportant des civils, mais plus prosaïquement de s'en servir comme avertisseur de fuite de gaz. Sans compter les chiens de laboratoires, qu'on pique, qu'on découpe, qu'on inocule, qu'on manipule... 3 000 chaque année rien qu'en France.

Bien sûr, on répondra : chien guide d'aveugle - le premier, c'était il y a presque 100 ans - chien renifleur d'explosifs, chiens d'avalanche, chien de traîneaux qui sauve des vies, chien de compagnie. Ce qui d'ailleurs doit nous interroger sur le sens de l'expression : être seul comme un chien. Et puis, le chien peut nous aider dans les débats idéologiques actuels. Préfère t-on un chien de race avec parfois des faiblesses génétiques au détriment d'un bâtard aux gênes renforcées par le métissage ? Enfin, gardons à l'esprit cette citation de l'acteur Bill Murray : "Je soupçonne les gens qui n'aiment pas les chiens, mais je fais confiance à un chien qui n'aime pas une personne..."

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