L'ubérisation, une révolution dans le monde du travail
Le Conseil constitutionnel a confirmé hier l'interdiction d'Uberpop en France. Ce qui est désormais interdit, c'est le fait, pour un particulier, de transporter des passagers en les faisant payer, et sans être une entreprise de transport. Pour autant, les chauffeurs Uber "classiques" - les VTC, les véhicules de transport avec chauffeur -, peuvent continuer à travailler. Un type d'activité complémentaire auquel de plus en plus de Français se livrent... au point qu'on parle désormais "d'ubérisation" de la société.
Cette ubérisation de la société française, et particulièrement du marché du travail, ça n'est pas la décision du Conseil constitutionnel qui va l'arrêter. Il y a Uber, mais il y a aussi des dizaines de sites internet, de "plate-formes", qui mettent en relation des particuliers qui se rendent des petits services moyennant finances.
Une heure de jardinage par ci, un déménagement par là, du petit bricolage, du baby-sitting. On appelle cela les sites de "jobbing" parce qu'on y trouve des "petits jobs". Leur nombre explose depuis un peu plus de deux ans. Uberpop en était la déclinaison dans le monde du transport de personnes. Exit Uberpop, mais pas la lame de fond qui est en train de transformer la société et surtout notre vision du travail. Dans ce nouveau paysage, on ne parle plus seulement d'emploi, mais surtout d'activité.
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