On s'y emploie. 33 usines visitées : le périple à vélo d'un ingénieur pour changer le regard sur le travail en usine
"L'Usine extraordinaire", c'est jusqu'à ce soir au Grand Palais à Paris : l'occasion de découvrir le nouveau visage de l'industrie.
Un jeune ingénieur est allé à la rencontre des ouvriers, des usines à la campagne. Il en a tiré un livre, un plaidoyer pour un nouveau regard sur le travail en usine.
2 800 kilomètres parcourus à vélo, 33 usines visitées. C'est le périple hors norme qu'a parcouru Dimitri Pleplé. Il a 25 ans, c'est un jeune ingénieur, diplômé de Centrale Supélec. Il en a tiré un livre. L’industrip, Un vélo, des usines et des hommes (Éditions La Fabrique de l’industrie).
Pourquoi à vélo ?
Pour l'aspect sportif et la découverte des territoires. Par exemple une usine de maïs après avoir traversé des champs de maïs la veille ou une centrale nucléaire avec 50 km autour complètement vides.
Votre impression générale ?
D'abord leur ouverture. J'en ai visité 33, j'en ai contacté près de 100 et j'ai eu 90% de retours positifs. C'est la bonne dynamique et la passion et le bonheur, le fait qu'on peut être heureux dans l'industrie, avec des thèmes qui ressortent sur la technique, le collectif, le concret et la diversité des activités.
Vous avez rencontré des ouvriers heureux
Des opérateurs, des caristes, des techniciens, des managers, proches du terrain, du produit, des machines et j'ai vu beaucoup de personnes qui étaient sentimentalement attachées au produit.
L'industrie a du mal à recruter ?
Ca tient beaucoup à l'image que l'on a des usines, des métiers et des gens qui les pratiquent. Il est essentiel d'en donner une image réaliste.
Les usines sont vraiment propres et silencieuses?
Il y a de tout, il faut aller voir ce que c'est. Dans le luxe et la pharmacie c'est très propre, et dans l'automobile, il y a l'emboutissage, avec des presses, de l'huile et du bruit.
Vous dites aux jeunes de votre génération : "Allez travailler en usine" ?
Non, j'ai envie de leur dire allez voir ce que c'est qu'une usine et recontrez les gens. Et voyez si ça peut vous convenir. Il y a beaucoup de gens à qui ça pourrait convenir et qui passent à côté à cause de préjugés ou parce que dans le système éducatif on ne les a pas amené à découvrir ces métiers.
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