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Le jour où le public des Francofolies a trouvé son cri de ralliement

Dans "Petite Histoire de Festivals", Yann Bertrand vous raconte les anecdotes, les moments forts de ces petits et grands événements qui n'auront pas lieu cet été ou en tout cas, pas dans leur forme initiale… Retour sur une soirée qui a vu naître un cri devenu fameux.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La foule lors du concert de Damien Saez aux Francofolies de La Rochelle, le 14 juillet 2013. (PHILIPPE LECOEUR / MAXPPP)

C’est une tradition des Francofolies : après cinq jours de fête, lors du dernier titre du dernier concert sur la grande scène de Saint-Jean d’Acre, l’océan à quelques mètres, c’est l’heure de fêter ceux qui font le festival couvrant traditionnellement la période du 14-Juillet, à la Rochelle. Parmi ceux qui montent sur scène, Emilie Yakich, qui s’occupe notamment du Chantier des Francos, le dispositif de mise en avant des jeunes talents. "Cela demande toujours une négociation avec les artistes, parce que le dernier qui joue, ce soir-là, doit accueillir une bonne cinquantaine de personnes qui viennent saluer le public", explique-t-elle.

Ce dernier soir de festival, le mardi 16 juillet 2013, met à l'honneur la musique électro. Pour conclure une édition remarquable, derrière ses machines, Vitalic donne tout. "Il y a une ambiance très particulière le long de ce concert et de toute la soirée, décrit l'organisatrice. Il y a Archive et Woodkid qui ont joué en début de soirée, il pleut un petit peu, le Saint-Jean d'Acre n'est pas forcément plein."

Ce soir-là, il y a vraiment quelque chose de particulier. Je me revois regarder la foule différemment.

Emilie Yakich

à franceinfo

Et là, alors qu’il fait un peu frais, que les festivaliers ne font que passer, qu’on commence à penser à rentrer chez soi et à ses occupations sur la côte… "Il est un peu plus d'une heure du matin et, lors du dernier morceau, la foule se met à crier quelque chose que l'on avait jamais entendu jusque-là, à La Rochelle : 'Ici ! Ici ! C'est La Rochelle !' Un slogan qui vient un petit peu de l'histoire du rugby. Tous ceux qui ont connu ce concert s'en souviennent", raconte Emilie Yakich en souriant.

Depuis, à chaque concert, qu’on soit d’ici ou non, qu’on aime le rugby ou pas, tous les soirs "ici c’est la Rochelle", ville inséparable de ses Francos depuis 1985. Cette année 2020, le festival n'a pas eu lieu, mais, à la place, des "Francos dans l'air" : des concerts impromptus et des balades en musique dans la ville.

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