Cet article date de plus de dix ans.

Gabin l'américain

Gabin l'américain, c'est d'abord à Marseille, en octobre 40, la tristesse d'une séparation quand Michèle Morgan décide de partir aux Etats Unis.
Article rédigé par Pascal Delannoy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Le héros de
Quai des brumes n'a que 36 ans, il va tout faire pour à son tour quitter la
France de Vichy.

En février
41, il arrive à Barcelone et obtient son visa au consulat américain.

En 1943 il
décide de rejoindre l'armée française. Ce sera l'Algérie, puis Brest en 44, et
les Vosges comme chef de char de la Division Leclerc. C'est d'ailleurs l'une des photos qui marque dans ce reportage. La réalité l'a rattrapé, il est au milieu de ses hommes, il porte
casquette et gants, il regarde fixement l'objectif avec un sérieux inhabituel.

Et pourtant
le charme est toujours là. Avant, pendant toutes ces années
d'attente, Jean Moncorgé, dit Gabin, a tourné plusieurs films à Hollywood.

Son grand amour
s'appelle Marlene Dietrich, un couple totalement glamour par
exemple un soir dans un restaurant de Los Angeles... lui en smoking,
elle tout aussi élégante, en manteau de fourrure.

C'est aussi
le temps des copains. Ils s'appellent Marcel Dalio, Jean-Pierre Aumont, Julien
Duvivier ou René Clair, eux aussi ont tout quitté pour respirer un air de 
liberté.

Gabin
affiche souvent son bonheur... quand il joue de l'accordéon, dans
les bras d'Ida Lupino sa partenaire de Moontide , son premier film là-bas, ou
encore sur de simples photos d'identité de profil et de face, veste à carreaux,
chemise ouverte et foulard.

Ce que
Gabin gardera de cet exil forcé, c'est aussi cette façon unique de parler la
langue d'Humphrey Bogart.

Gabin à Hollywood, une
histoire pleine de charme et aussi de mystères.

C'est ce
mois-ci dans Vanity Fair.

 

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