L'adieu à Bobby
Mais dans
notre mémoire collective, d'autres images méritent toute leur place. Trois jours
plus tard en effet, après avoir traversé le pays en avion, le cercueil est
emmené dans un train, entre New York et Washington. Le petit frère va rejoindre
le grand au cimetière d'Arlington.
C'est un
samedi, il fait beau et, ce que personne n'avait vraiment imaginé arrive. Un
million d'américains se postent le long de la voie ferrée pour rendre hommage à
l'un des enfants les plus prometteurs de l'Amérique.
Robert
Kennedy n'avait que 42 ans. Le sénateur était candidat à l'élection
présidentielle. Et ses chances devenaient réelles autant dire que l'affront de
Dallas pouvait être lavé.
Dans les
mois qui avaient suivi l'assassinat du Président, Robert avait fini par être convaincu que la mafia,
une ou plusieurs mafias, étaient les vrais coupables. A la Maison Blanche,
leurs intérêts étant directement menacés.
Bien sûr
officiellement le meurtrier de Robert Kennedy est un jeune palestinien mais
aujourd'hui encore le mystère reste total.
Restent
donc les photos de ce long voyage qui nous racontent parfaitement les Etats-Unis
des années 70.
Bien sûr
des cols blancs, des ouvriers, mais surtout des personnes, autrement dit
chacune, chacun ce jour là a pris la décision de partager la peine immense qui
a gagné le pays.
Le
photographe Paul Fusco confirme : "Ces gens avaient d'immenses
espoirs, ils ont vu leurs rêves mourir".
Ces gens, ce
sont des militaires qui brandissent la bannière étoilée, une famille, le père,
la mère et les cinq enfants. Là on est au milieu de la campagne. Il doit faire
très chaud, les enfants sont en shorts. Et puis, Noirs et Blancs, plus souvent
qu'on pouvait s'y attendre, ensemble.
On comprend
bien, on comprend surtout que l'Amérique se regarde elle-même. Cinq ans après
Dallas**** pourquoi ?
Ce
reportage est à retrouver dans la Revue " 6 Mois " . La semaine
prochaine direction le Sud de l'Inde où une organisation humanitaire soigne des
milliers de malvoyants.
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