L'île El Hierro, une référence internationale du développement durable
El Hierro,
une terre aride de 278 kilomètres carrés , balayée par les alizés. L'eau douce y est rare. Les 11.000
habitants vivent avec la nature, pratiquent l'agriculture bio, élèvent chèvres
et moutons.
Dans le magazine Géo , Corinne Moutout raconte: "les habitants ont donc commencé par dompter le vent " et ce qui était au départ une utopie est devenue réalité grâce à la pugnacité d'un homme, Tomas Padron, président du conseil insulaire pendant plus de vingt ans et ancien ingénieur en électricité. Au départ, il voulait simplement trouver un moyen de combattre la pénurie d'eau, en utilisant des usines de dessalement. Puis le projet a pris de l'ampleur: le fleuron étant cette centrale hydro-éolienne.
Construite sur la côte
nord-est et alimentée par cinq éoliennes géantes hautes de 64 mètres. Elle doit entrer en fonction début 2013.
Et pour faire de El Hierro, une terre 100% durable, tous les secteurs de production ont été passés en revue, comme l'agriculture, l'élevage : les moutons et les chèvres ont remplacé les vaches qui abîmaient le sol. Et les produits issus du lait de chèvre ou de brebis, en général bio, sont devenus une marque de fabrique pour les insulaires et ont du succès à l'exportation.
Dans ce projet fou, il fallait aussi éviter que ces installations se
révèlent énergivores ! Et puis, il a fallu trouver des appuis politiques,
économiques. Bref, le projet prêt dès 1979, a mis des années avant d'aboutir et a coûté 65 millions d'euros dont la moitié financée par l'État espagnol. Mais il est prévu de rentabiliser l'affaire, en revendant de l'électricité aux îles voisines. L'exemple inspire d'autres îles en mer Égée et aux Fidji.
Un reportage illustré par le photographe Benjamin Béchet qui a été subjugué par ce bout de terre et ses habitants.
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