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Planète Géo. Canada et"Tree planters"

Partout dans le monde, la déforestation constitue un enjeu important, car elle réduit la biodiversité. Au Canada, il existe les "tree planters" qui reboisent après le passage des bûcherons : un travail épuisant mené dans des zones inhospitalières.

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Marcy
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Depuis le XVIIIe siècle, l’exploitation forestière fait la richesse du Canada et les bûcherons figurent au Panthéon de ses héros. Mais depuis les années 1970, est apparue une autre sorte de héros : les "tree planters", chargés du difficile travail de reboisement.

Qui sont les "Tree planters"?

Ils ont tous entre 18 et 25 ans, beaucoup sont étudiants, "hyper entraînés, sur motivés, avec un physique et un mental de sportif de haut niveau (un tree planter brûle entre 5 000 et 7 000 kilocalo­ries par jour, alors qu’il en faut 2 300 à 2 400 pour courir un marathon !". Ils travaillent dans des conditions extrêmes, neuf à dix heures par jour. 

La photographe Rita Leistner a suivi ces aventuriers et dans le magazine GéoAnne Cantin nous en donne un aperçu.

"C'est l'un des jobs saisonniers les plus durs au monde : les "tree planters" oeuvrent essentiellement dans les zones boréales de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick".

Russell Robertson, 26 ans, étudiant en architecture.Record : 4320 pieds plantés en un jour. (RITA LEISTNER / GEO)

Des forêts sauvages, inhospitalières

L’approche du lieu de coupe se fait sur des pistes boueuses et très glissantes.  
"Les aires de coupe sont des paysages abîmés, étranges, que certains comparent même à des champs de bataille". ..Le bûcheronnage s’est entièrement méca­nisé, mais la reforestation, elle, est restée manuelle"...

"Le Canada est l’un des pays au monde qui exploite le plus ses forêts : mais depuis environ 50 ans, le gouvernement, qui possède la plupart des parcelles, pousse les compagnies d’exploitation forestière à replanter".

Très populaires, les tatouages sont un signe d'appartenance à la tribu des arbres. (RITA LEISTNER / GEO)

Une fois sur place, les "Tree planters" mettent en terre essentiellement des épicéas et s’imposent un rythme infernal ! "Ils portent sur eux jusqu’à 30 kilos de plantules. La plupart du temps, ils tra­vaillent en courant… Aujourd’hui, un employé performant place 1 000 à 2 000 arbres par jour en terre, donc un toutes les 20 à 40 secondes". 

Pourquoi reviennent-ils ?

Le temps d’une saison, ils se débarrassent d’Internet et des réseaux sociaux, du chaos de la ville et des responsabilités de la vie quotidienne. "Ce qui compte, c’est le nombre d’arbres plantés, pas la tête que l’on a. Ce travail attire aussi ceux qui ont besoin de vivre à fond, et puis, il y a cette camaraderie qui soude le groupe".

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