Planète Géo. L'Afghanistan au quotidien
À quand la paix en Afghanistan ? Des responsables afghans et des talibans se rencontrent à partir de ce dimanche 7 juillet au Qatar, pour tenter une nouvelle fois de parvenir à un règlement politique. En attendant, la vie continue...
En Afghanistan, la vie continue, malgré 40 ans de guerre et de conflits, c’est ce que nous transmet un photographe afghan de 26 ans, Farshad Usyan, repéré par l’Agence France Presse, alors qu’il n’était pas prédestiné à la photographie.
Le destin du photographe afghan Farshad Usyan
Il a quitté l’université de médecine à Kaboul pour se consacrer à la photo, poursuivant ainsi la tâche de son frère, mort brutalement. Il retourne soutenir sa famille à Mazar-e Charif.
Farshad Usyan fait ses preuves en mars 2013, à l’occasion de Norouz, le Nouvel An, photographiant les milliers de personnes venues de tout le pays, rassemblées sur le parvis de Rawze-e Charif, la mosquée bleue de Mazar. Ses clichés seront vendus dans plusieurs journaux étrangers. Aujourd’hui, il est employé par l'AFP.
Des instantanés du quotidien
Ses photos nous parlent de la vie quotidienne, pleine de douceur et d’humanité.
Magdalena Herrera, directrice de la photo au magazine Géo explique : "il veut montrer un Afghanistan différent de l’image que l’on retient de ce pays, ravagé par 40 ans de guerre et aujourd’hui, en proie à une sanglante insurrection talibane".
En Afghanistan, le travail est largement artisanal, Farshad Usyan capte les gestes ancestraux.
"Plus de la moitié des Afghans vivent sous le seuil de pauvreté. Près de 80% des emplois sont précaires selon la Banque mondiale. 29% des enfants travaillent pour vivre ou aider la famille".
L’Afghanistan reste un pays tenu par les hommes, et Farshad Usyan a bien du mal à photographier les lieux mixtes tant ils sont rares.
"Un aperçu avec le bowling de Mazar… des écolières qui jouent après la classe... deux tiers des hommes estiment en effet que les femmes ont trop de droits".
Autre visage de sa terre natale, celui des camps de réfugiés…On recense encore 1,2 million de déplacés dus à la guerre. Il est allé à leur rencontre.
"Son travail de photographe n’est pas facile : la photo est encore bannie par des personnes qui croient qu’elle est interdite dans le monde de l’Islam. Mais le plus difficile est de photographier la souffrance".
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