Cet article date de plus de six ans.

Prenez soin de vous. Adaptez-vous !

Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, il faut s'adapter à toutes les situations imprévues.

Article rédigé par franceinfo, Edwige Coupez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Christian Clot a fréquenté les lieux les plus hostiles de la planète. (CAPTURE D'ECRAN TEDx/MARSEILLE)

Votre réveil n'a pas sonné. Le bus est en retard. Vous avez oublié votre parapluie. Deux options : perdre de l'énergie face à une situation qui n'est pas celle que vous aviez prévue, ou essayer de changer vos plans. Le bus est en retard, faites du stop. Il pleut, entrez dans un café... Qui sait. L'occasion peut être d'une belle rencontre !

Cette philosophie, Christian Clot l'a poussée à l'extrême. Cet explorateur et chercheur franco-suisse de 46 ans s'est mis en tête de comprendre ce qui se passait dans le cerveau humain face à un événement imprévu.

Dans Au cœur des extrêmes chez Robert Laffont, il raconte comment d’août 2016 à février 2017, il a traversé pendant trente jours, seul, sans moyen de communication et donc sans secours possible, les quatre milieux les plus hostiles de la planète: le désert iranien (70 degrés et 3% d'humidité), les canaux de Patagonie (eau à trois degrés et 100% d'humidité), moins 55 degrés en Russie orientale, dix jours de pluie incessante dans la forêt amazonienne au Brésil.  "La seule chose dont j'ai envie, c'est d'arrêter la pluie. Je hurle, je crie, je ne suis pas bien... Ça change quoi ? Est-ce que ça va arrêter la pluie ? Non ! Donc, la réflexion, c'est comment je construis mon abri ? Comment je marche différemment ? Comment je fais en sorte de me protéger, comment je me sèche ? Comment au lieu de rester habiller, je vais marcher nu, parce que finalement, c'est beaucoup plus simple de sécher un corps que de sécher un habit. Voilà à quoi on peut réfléchir, quand on a accepté qu'on n'arrêtera jamais la pluie !"

De ces quatre expéditions, Christian Clot a ramené des milliers de données, toujours en cours d'analyse (les conclusions doivent être publiées au début de l'année prochaine). Les premiers résultats tendent à montrer que la plasticité du cerveau est bien plus importante que ce qu'on croyait. Christian Clot a passé des scanners avant et après chaque expédition et les scientifiques ont constaté des modifications physiologiques, en trente jours seulement ! Cela prouve la capacité du corps humain à s'adapter très rapidement.

Christian Clot veut maintenant aller plus loin. ll veut comprendre pourquoi certaines personnes restent figées face à une avalanche, quand d'autres ont un réflexe de survie. Il veut modéliser cette capacité d'adaptation pour former les gens aux changements, que ce soit au quotidien, ou face aux grands changements, climatiques et technologiques à venir.
 

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