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Prenez soin de vous. Quelques astuces pour protéger vos oreilles du bruit

Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, ménagez vos oreilles. Elles sont de plus en plus maltraitées, surtout en ville.

Article rédigé par franceinfo, Edwige Coupez
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Sur le rond-point des Champs-Elysées, à Paris, on atteint les 80 décibels. Illustration. (MAXPPP)

Au milieu des voitures sur le rond-point des Champs-Elysées, à Paris, on atteint les 80 décibels. C’est le seuil où le bruit devient fatiguant voire stressant pour l'homme. Ce bruit, incessant surtout en ville et notamment à Paris, nuit à notre qualité de vie et à notre bien-être, selon un sondage Opinionway réalisé pour la semaine du son. D’où l’importance de protéger notre environnement sonore tout au long de la journée. Quelques astuces pour ménager vos oreilles.

Évitez de monter le volume

Le matin au petit-déjeuner, évitez de pousser le volume de la radio ou de la télé. Dans les transports, réglez le son de votre casque chez vous avant de partir et n'y touchez plus. Dans la rue, débranchez ! Vous risquez de ne pas entendre le bus ou le vélo arriver en traversant. Il faut savoir qu'on entend avant de voir.

Faites des pauses en open space

Au bureau, si vous travaillez en open space, pensez à vous isoler régulièrement ou utilisez un casque actif réducteur de bruit. Le silence est indispensable pour réfléchir et se concentrer. Près de six actifs sur dix disent être gênés sur leur lieu de travail à cause du bruit, selon une enquête de JNA-Ifop 2018.

Trouvez des lieux de repos avec de la terre

À midi, trouvez un restaurant avec un mur végétal. Idéal pour absorber le bruit. Ou si vous préférez un sandwich sur un banc public, choisissez plutôt un lieu avec de la terre, moins bruyant qu'un sol minéral. Place de la République à Paris, le niveau sonore est à 70 décibels en permanence. 

Préférez de la musique non compressée

De retour chez vous, écoutez de la musique mais sur des enceintes et téléchargez des masters non compressés, sur Qobuz par exemple. C'est ce que conseille Christian Hugonnet, ingénieur acousticien et fondateur de la semaine du son. "Un son compressé en dynamique est un son qui ne désemplit jamais, qui reste toujours perché. Il faut revenir à des sons qui ont une belle respiration." C'est le moment de ressortir nos vieux vinyles.  N'oubliez pas d'éduquer l'oreille de vos enfants. Bannissez les mobiles musicaux, "qui n’ont ni graves, ni aigus et qui sont déjà très compressés et qui donne à l’enfant dans sa plasticité du cerveau un son déjà catastrophique", poursuit l'acousticien.

Imaginer des villes du futur moins bruyantes

Christian Hugonnet travaille avec les architectes du Grand Paris notamment sur ce projet. Un véritable enjeu de santé publique quand on sait que les nuisances sonores sont la deuxième cause de morbidité dans le monde, après la pollution de l'air et qu'un humain sur quatre souffre de déficience auditive. L’Unesco en a même fait l’un de ses combats, en promulguant le 31 octobre 2017 une résolution historique afin de promouvoir les bonnes pratiques.

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