Le parc de logements selon l'INSEE : légère augmentation en 10 ans, coût plus cher
On compte donc quatre millions de logements en plus en 10 ans. Et bien, sûr, ce sont les résidences principales qui représentent le gros du bataillon puisqu'on en compte, en 2014, 28 millions ! Et tout ceci, ce n'est pas de l'invention, c'est l'INSEE qui, périodiquement, radiographie le logement en France et qui vient de rendre son étude, il y a quelques jours. Analyse du contenu de ce rapport avec Jean-Michel Guérin.
En 10 ans, le parc de logements n'a augmenté que de trois millions de logements. Soit environ 300.000 logements par an. Et depuis 2004, l'obsession de tous les gouvernements qui se sont succédé, leur leitmotiv, ça a été de viser et de promettre la construction de 500.000 logements par an. On n'y arrive pas, et en 10 ans, on a aggravé le retard, malgré un sursaut en 2007 et 2008. Et puis, l'étude de l'INSEE permet aussi de prendre un peu de recul sur la grande affaire des logements vacants. Leur proportion, par rapport au total des logements est passée est passée de 6,34% à 7,78%, mais la moitié de ces logements vacants, ce sont des logements individuels. On peut donc en déduire qu'ils se situent dans des zones moins urbanisées, donc moins tendues.
Au lendemain de la guerre, à peine plus de 10 % des résidences principales disposaient d’une douche ou d’une baignoire et un peu plus d’un quart avaient des WC intérieurs. Aujourd’hui, seuls 350.000 logement manquent d’un des trois éléments essentiels de confort que sont l’eau courante, une installation sanitaire ou des WC intérieurs. Bien sûr, cela ne représente qu'un peu plus de 1% du parc, mais c'est encore trop. Donc les logements se sont considérablement améliorés en confort, d'un côté, mais la contrepartie, c'est qu'ils coûtent relativement plus cher. On est passé de 17% du revenu disponible en 1984, à plus de 23% en 2006.
Tout le monde n'arrive pas à suivre **
Le taux d'effort des accédants à la propriété a augmenté pour compenser l'augmentation du prix du logement. Mais l'allongement de la durée des prêts et l'augmentation du taux d'effort ne suffisent plus, et au résultat, toute une frange de ceux que l'on appelle les primo-accédants sont désormais exclus du marché de l'accession à la propriété. Et on retrouve ce phénomène en matière de location, pour ceux qui logent dans le secteur libre.
On a quand même 58 % de propriétaires de leur résidence principale, ça, c'est satisfaisant ?
Alors ça, personne ne le sait. Un certain nombre de pays, l'Allemagne, les Pays Bas ou l'Autriche affichent un taux de propriétaires moins important, l'Espagne, les pays baltes et les pays de l'est affichent un taux beaucoup plus important. Disons que la France se situe dans la moyenne. De même nous sommes champions du monde en ce qui concerne la propriété d'une résidence secondaire (il y en a plus de trois millions en France), mais personne ne sait quelle conclusion en tirer !
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