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Si j'étais... Denis Baupin

Karl Zéro se met dans la peau de Denis Baupin, député de la 10ᵉ circonscription de Paris, ancien élu d'Europe Écologie Les Verts 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Denis Baupin en 2012, lors de la campagne des législatives. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Si j’étais Denis Baupin, je serais encore plus vert qu’à l’accoutumée... 12 ans après des "faits" -qui n’ont jamais existé et qui en plus sont prescrits !- alors qu’à la faveur de l’été (et des attentats), tout le monde m’avait complètement oublié, voilà qu’une quatorzième pseudo-victime de ma soit-disant frénésie sexuelle se réveille et me dénonce !

Ça ne finira donc jamais, ce cauchemar ? Qu’est ce qu’elles ont toutes avec moi ? Est-ce mon corps qui les rend folles ? Du coup, vous imaginez la soirée que j’ai passé... Hier, quand je suis rentré à la maison, Mme Cosse, mon épouse, m’a battu froid. Pour tout vous dire, elle m’a battu, et j’ai mangé froid.

Mais revenons aux faits. Un soir de fin juillet 2004... déjà c’est vague... cette dame, d’un certain âge, que j’ai du croiser deux fois dans l’ascenseur ou au cabinet du maire de Paris d’alors, Bertrand Delanoë, affirme que je lui ai proposé tout à trac des relations sexuelles. Permettez moi de rire. Il se trouve que j’ai un alibi en béton pour ce jour là, même si elle ne précise pas la date -et pourtant elle a le choix.

Bref laissez moi rire. Fin juillet 2004, il se trouve que je n’étais pas à Paris. Et toc ! J’étais en déplacement, en Suisse, chez mon ami Jérôme Cahuzac qui me faisait des implants. Bon, c’est vrai, je ne peux pas le prouver, puisqu'ils n’ont pas pris : j’ai fait un rejet de greffons. Ça arrive, quand on est un peu sur-dosé en testostérone, ce qui est génétique dans ma famille. Demandez-lui, à Cahuzac... il a beaucoup de mémoire. En ce moment.

Si j’étais Denis Baupin, tout le monde aurait oublié que je suis resté député de Paris, en attendant mon procès. Là-dessus, j’ai été très clair : hors de question de quitter ce grand navire qui ne coule jamais, notre belle capitale, maintenant que je l’ai rendue aux piétons. J’ai encore tant à y faire... Il y a la voie sur berge rive droite qui sera bientôt pédestre, puis le périphérique, qui est très polluant, d’un autre temps, et que nous transformerons en ceinture verte, avec des bambous, du gazon, des fleurs vivaces. On y fera du Vélib, du skate, du roller, la nuit dans les buissons les jeunes se retrouveront... J’ai aussi un projet révolutionnaire de sanisettes féminines entièrement en miroir, révolutionnaire je vous le dis.

Si j’étais Denis Baupin, je défendrais donc ma 10e circonscription tant que ces rumeurs, ces ragots, ces calomnies colportées sur mon compte par des femmes en mal d’amour n’auront pas été balayées ! Oui, "en mal d’amour". Je pèse mes mots croyez-moi, et je reste poli. Je pourrais les appeler autrement. Car ces 14accusatrices, qu’ont elles en commun, finalement, si ce ne n’est que je me sois refusé à elles ?

Si ce n’est, après avoir qu’elles eussent tenté pour me séduire, moi l’honnête père de famille... beau oui, c’est vrai, mais est-ce de ma faute ?... Tout tenté, disais-je, jouant de leurs appâts, la poitrine gonflée, haletante, la croupe cambrée, aguicheuse... J’ai résisté. Je suis resté de marbre, sauf vers le milieu, cela va sans dire.

Leur point commun, à ces femmes, je vais vous le dire, moi, Denis Baupin : c’est d’être reparties bredouilles ! Ceinture, mesdames ! Et elles m’accusent, maintenant, d’invraisemblables turpitudes ! Vous noterez qu’aucune de celles que j’ai eu le plaisir d’honorer, disons, ces 30 dernières années –et dont j’ai transmis les noms à la justice, sous la forme d’un bottin n’ont portés plainte, elles.

Voilà, en quelques mots sentis, ce que je dirais à la justice si d’aventure elle me convoque. J’ai le temps, j’ai ma conscience pour moi. Je profite d'être à l'antenne pour lancer un message personnel : tu es blonde à forte poitrine, tu votes Europe Ecologie ? Passe ton chemin.

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