Si j'étais..Michel Polnareff
Alors qu'une polémique fait rage sur la réalité de la maladie de Michel Polnareff hospitalisé lundi 5 décembre, Karl Zéro s'imagine dans la peau du célèbre chanteur français.
Si j’étais Michel Polnareff, je serais mort. Mais cela ne serait pas triste ! Ravalez vos larmes, c’est de honte que je serais mort. Vendredi 2 décembre, deux mille fans m’attendaient Salle Pleyel pour un fantastique "bal des nazes" lorsque j’ai diffusé un message sur Facebook pour annoncer l'annulation de la fin de ma tournée.
Bon, j’en faisais des tonnes. Averti, mon producteur, le tortionnaire Coulier, a eu l’audace d’envoyer un huissier de justice vérifier mon état véritable. Je ne puis résister au plaisir de vous lire son PV : "18h31, assis au bar du Peninsula devant un verre rempli, je constate la présence d’un homme d’âge mur, les cheveux frisés mi-longs de couleur blond clair, portant des lunettes foncées et équipées de verres miroirs. Je reconnais l’homme comme étant M. Michel Polnareff." C’est con qu’il m’ait reconnu, parce que c’était peut-être pas moi, c’était peut-être Jean-Paul Rouve dans son meilleur rôle, celui de mon sosie dans Podium !
Si j’étais Michel Polnareff, je serais beau joueur, magnanime, et j’avouerai ma faute: oui, bon, j’en ai un peu rajouté, j’ai pipoté mon embolie pulmonaire, et fait trembler la France pour queudalle en me déclarant "entre la vie et la mort", alors que je dessaoulais d’une bonne cuite à l’hôpital Américain. C’est si bon de dormir ! C’est mon docteur, le bon docteur Siou -et n’y voyez aucune ruse- qui a cru effectivement voir des tâches suspectes sur mon scanner thoracique. C’était des tâches de vin, et je m’excuse de cette précision, de vomi, sur mon pull. Ben oui, je suis parti en cacahuètes au bar, et ce docteur c’est un pro, il a quand même soigné Michaël Jackson et le Colonel Khadafi. Rayon caractériels, il s’y connaît ! Mais lui, il n’a pas menti, les tâches elles existent. S’il le faut j’irai montrer mon pull à la justice !
On me demande maintenant des comptes
Bref, tout cela ne serait pas très grave, voire plutôt rigolo, s’il ne fallait aujourd’hui rembourser les places vendues pour les deux spectacles qui n’ont pas eu lieu, à Paris et à Nantes, pour un montant de 500 000 euros. Normalement, dans ces cas-là, c’est l’assurance qui paye, mais moi, fine mouche, je fais courir le bruit que si mon producteur est aussi en colère -au point d’envoyer des huissiers et des papiers bleus- c’est qu’il n’avait pas assuré mon spectacle, alors que moi ça fait des mois que j’assure sur scène, à mon âge, avec des piqûres de cortisone dans la gorge !
Si j’étais Michel Polnareff, je vous expliquerais la réalité, pourquoi je n’ai pas voulu chanter pour ces deux dernières dates de ma tournée. Ça n’est pas que je sois une poupée qui fait "non non non non non non". C’est à cause des adieux déchirants du Président Hollande. Lundi, j’étais devant la télé, il a annoncé qu’il ne se représentait pas, et boum, ça m’a foutu un terrible coup de bourdon. J’avais arrêté l’alcool, ma sculpturale épouse Danyella me surveillait de près, et là j’ai repris aussi sec, enfin cul sec. 4 litres de Bourbon ! La politique française je n’y connais rien, j’ai quitté la France sous de Gaulle, mais ça m’a fait un choc, quand même. Je l’aimais bien moi, ce Flamby, je suivais ses aventures, de loin. Et là, il m’a influencé, en mal. Je me suis dit : s’il laisse tomber, pourquoi pas moi ? Donc demain s’il y a un procès, je ferai venir Hollande à la barre.
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