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La force du Livre

T'as vu l'info ? Guy Birenbaum Du lundi au vendredi à 7h53

Remplacer les jouets guerriers, les pistolets, les carabines, tout ce qui ressemble de près ou de loin à une arme, par des livres... C'est le projet lancé par l'association de quartier Harmonie, à Caen. Une belle idée naturellement prise dans le prolongement des attentats récents vécus par la France. Quant aux jouets abandonnés, ils pourraient servir à fabriquer une œuvre d'art dédiée à la paix.

Guy Birenbaum

Radio France

Publié le 03/12/2015 17:06 Mis à jour le 07/12/2015 13:41

Temps de lecture : 2min

L’autre info est en Normandie, ce matin…

Normandie Actu et Ouest France évoquent une belle initiative qui se déroule à Caen. Initiative reliée aux attentats connus par la France le 13 novembre…

De quoi s’agit-il ?

Très touchés par les attentats, les bénévoles d'une association de quartier, Harmonie, ont décidé de proposer aux enfants d’apporter leurs armes factices, leurs jouets, de les abandonner pour les échanger contre un livre. Un jouet de guerre contre un objet culturel. La symbolique se passe d’explication.

Comment leur est venue l’idée ?

Quand ils ont vu que certaines grandes enseignes avaient décidé de retirer les armes factices de leurs rayons ils ont eu envie d’opposer la force du livre à la violence des armes fussent-elles en plastique… Mais le plus touchant, c’est que ce serait la question d’une fillette prénommée Sophie, pendant le soutien scolaire, qui auraient convaincu Aboubakar Ndiaye, le secrétaire de l’association et ses bénévoles. Sophie leur a demandé : "Les terroristes quand ils étaient petits, ils n'avaient pas de livre ?" Comme une bibliothèque nommé la Bouquinerie est à la disposition des 150 familles du quartier Copernic, il y a près de 2.000 livres dont ceux utilisés pour le soutien scolaire, la suite a été simple. Depuis, des gamins viennent échanger leurs armes en plastique contre un livre qu’il peuvent garder puis échanger. C’est aussi l’occasion de discuter avec eux de ce qui s’est passé.

Quant aux jouets délaissés, les bénévoles pensent les utiliser pour en faire une oeuvre d’art. Alors bien sûr, quand j’étais gamin, je ne suis pas sûr que j’aurais aimer donner ma Winchester à canon sciée ! Celle Josh Randall, le chasseur de prime joué par Steeve Mac Queen, dans "Au nom de la Loi". Surtout si c’est pour me retrouver avec Les Malheurs de Sophie ou Les Misérables à la place de ma carabine. J’espère donc qu’aucun parent ne va forcer son môme à larguer des jouets… Parce que bien sûr, lire c’est essentiel, mais il faut jouer. Il faut aussi jouer. Il faut toujours jouer. Nietzsche affirmait que "Chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer. " Comme j’aimerais qu’il ait eu raison pour tous les hommes...