T'as vu l'info ? Claude Guéant et ces politiques qui auraient besoin de stages de réinsertion à la vraie vie

Ce matin, lundi 23 octobre, j’ai lu une interview du journaliste Patrice Duhamel dans Le Figaro. Il sort, avec Jacques Santamaria, un livre sur les politiques dont la carrière s’arrête, Les Jours d’après (éditions de l’Observatoire). Ce qu’il dit m’a vraiment mis en colère : "Quand ils en sortent, ils ne savent pas acheter une baguette, faire la queue au cinéma ou régler un péage. En quittant Matignon, Raymond Barre, désemparé, a fait pendant des heures des tours de voiture dans Paris."

Les pauvres, c’est scandaleux de laisser tomber comme ça des femmes, des hommes qui ont si bien gouverné notre pays ! J’ai donc décidé de monter des SRAV, stages de réinsertion à la vie, pour ceux qui arrêtent la politique à moins que ce ne soit la politique qui les arrête ! J’ai déjà repéré dans les journaux deux premiers clients. Le Journal du Dimanche expliquait dimanche en neuf lignes que François Fillon, encore président de Force républicaine, son micro-parti, allait en quitter la présidence pour la laisser à Bruno Retailleau, le 19 novembre. Rééduquer François Fillon à la vraie vie, ça me tente.

Claude Guéant va découvrir les distributeurs de billet

Et puis, il y a l’incroyable Claude Guéant ! Mediapart révèle que les policiers anti-corruption chargés d'enquêter sur le financement présumé de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de M. Kadhafi ont découvert que M. Guéant n’avait retiré que 800 euros de son compte bancaire entre mai 2003 et fin 2012. 800 euros en neuf ans ! 22 centimes par jour ! J’espère qu’il touchait les APL. Claude Guéant ne sait pas ce qu’est un DAB !

Avec lui, je vais y aller doucement. Je l’emmènerai découvrir dans une rue calme ce qu’est un distributeur automatique de billets, mais seulement après lui avoir appris, tout doucement, sans l’effrayer, l’existence de la carte de retrait. Je ferai la même chose pour la queue au cinéma. J’expliquerai à mes stagiaires que, quand on n’est plus ministre, on ne peut pas griller tout le monde. En semaine deux, atelier baguette : on fera des repérages devant une boulangerie. Je garde la séance "Je paie moi-même mon péage sur l’autoroute" pour la semaine trois. On finira le stage, en semaine quatre, avec "Je fais mes courses, seul, dans une grande surface". Une épreuve de survie.   

Le dicton du jour

À la saint Jean-de-Capistran, les politiques au rencart sont pires que Rantanplan.