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Le Parisien sort ce matin en exclusivité une étude Ifop pour le Syndicat national des artistes tatoueurs, le Snat. D’après cette étude, sept millions de personnes sont tatouées en France, soit 14% des plus de 18 ans, sachant qu’avec l’accord de l’un de ses deux parents, on peut se faire tatouer avant 18 ans. Au total, 16% des femmes et 10% des hommes seraient tatoués. Il suffit d’aller sur une plage, pas ce mardi 17 janvier, il fait un peu frisquet, mais pendant l’été, n’importe où, dans notre pays, pour se rendre compte que les tatoués sont légion.

On se sent même comme un type en maillot, un "textile", sur une plage de nudistes, quand on n’a pas le moindre zigouigoui tatoué. Le clou du sondage c’est que 67% sont tatoués sur un "emplacement discret". Un "emplacement discret" ? J’ai une vague idée de quelques "emplacements discrets".

La campagne à fleur de peau

Sept millions de femmes et d’hommes tatoués, c’est bien assez pour intéresser les candidats à la présidentielle. C’est un formidable électorat potentiel ! Je suggère donc au bimestriel Tatouage magazine, 6,50 euros dans vos kiosques, d’interviewer les candidats dans son prochain numéro.

On découvrira que sur la cheville droite d’Emmanuel Macron se niche un petit "Brigitte Forever". On apprendra que Jean-Luc Mélenchon a une "France insoumise" tatouée sur le torse. On découvrira aussi que Marine Le Pen a dû utiliser le laser, et ça fait très mal, pour effacer le "Travail, Famille, Patrie" qu’elle traînait ; une regrettable erreur de jeunesse. Et François Fillon montrera peut-être sa croix de Lorraine entrelacée avec une croix catholique. Reste à lancer le "PDT", le "Parti des tatoués", dont le slogan sera évidemment : "Ce qui est tatoué est amoué". Pardon. 

Le dicton du jour

 À la sainte Roseline, les tatoués, je câline.