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Un refuge en Auvergne

Michèle, une Belge voulait retrouver la famille française qui avait abrité et accueilli, dans une ferme en Auvergne, son père et son grand-père, pendant la seconde guerre mondiale. Tous deux fuyaient leur pays pour ne pas être incorporés dans l'armée Allemande. Grâce à une photo publiée dans la presse des membres de la famille d'accueil ont reconnu les leurs. Retrouvailles annoncées pour bientôt..
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce matin l’autre info est en Auvergne


C’est la Montagne qui raconte une histoire qui résonne tout particulièrement avec l’actualité. Nous sommes au début de la seconde guerre mondiale Gaston 40 ans, et son fils de 17 ans, deux belges quittent leur village frontalier avec la France. Ils craignent d’être enrôlés de force dans l'armée allemande et gagnent la France libre. Soixante-quinze ans plus tard, Michèle Fassieaux, la fille du plus jeune veut retrouver les fermiers français qui ont accueilli et nourri son père et son grand père, pendant plusieurs mois.

Et elle a utilisé la presse…

Au début des années soixante Michèle a accompagné son père et sa mère pour connaître ceux qui avaient caché sa famille. Depuis Michèle voulait renouer le fil. Mais Michèle ne connait ni le nom de la famille d’accueil, ni l'endroit précis où se situait la ferme. Dans son souvenir c’était à Gannat en Auvergne. Elle possède tout de même une photo des deux familles réunies lors de leur rencontre dans les années 60.

Du coup, le 12 septembre dernier, Michèle publie cette photo dans le journal La Montagne. Là, en lisant l'avis de recherche deux retraités reconnaissent des membres de leur famille. Edith 78 ans reconnaît Alice Quilllet, sa tante, l’épouse de Louis Quillet. Elle  téléphone à Robert domicilié dans un village voisin. Robert est lui un petit-cousin de Louis, le mari de sa tante. Robert reconnaît aussi sa famille sur la photo. Simplement, ce n’était pas à Gannat mais à Jenzat une autre commune d’Auvergne que les deux Belges avaient été abrités. Quelques jours plus tard, Edith et Robert se retrouvent. Ils ont toujours entendu parler des deux réfugiés belges que leur famille avait recueillis sous leur toit pendant la guerre. Ils vont donc aider Michèle dans sa quête. La Montagne explique que Michèle, en voyage, doit leur répondre dès son retour. Alors Patrick Kanner cette histoire parlera évidemment à tout le monde alors que des centaines de milliers de réfugiés notamment syriens cherchent à gagner l’Europe.

Vous êtes vous même le fils d'émigrés polonais qui ont fui les pogroms russes et le nazisme, à la fin des années trente. Ne trouvez vous pas qu’en matière d’accueil nous devrions collectivement faire beaucoup plus et beaucoup mieux ? La pression des discours les plus extrêmes sur l’opinion française ne rend-elle pas le gouvernement frileux ; bien loin de notre tradition et surtout de nos capacités d’accueil ?

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