WANTED !
Ce matin l’autre info est en Lorraine….
Oui précisément dans le département de la Meuse et c’est l’Est Républicain qui a attiré mon attention sur des affichettes accrochées depuis quelques jours aux entrées du petit village de Nançois-le-Grand, 63 habitants…
Et qu’y-a-t-il sur ces affichettes ?
Vous vous souvenez peut-être de la formidable série télévisée qui s’appelait « Au nom de la Loi ». On y voyait un chasseur de primes, nommé Josh Randall, interprété par Steve Mc Queen. Il arrachait toujours d’un mur l’affichette sur laquelle figurait en grosse lettre noire « WANTED » au dessus de la photo d’un cowboy recherché. Eh bien c’est un AVIS DE RECHERCHE dans la plus pure tradition des WANTED du Far West qui est affiché dans la plaine du Sud meusien à l’entrée de Nançois-le-Grand…. Mais qui est recherché ? Un loup ! C’est la tête du loup qui attaque les moutons depuis le 14 octobre 2013 qui est officiellement mise à prix. Il faut dire que le 1er novembre a eu lieu la 53ème attaque du genre. Un éleveur a eu onze de ses ovins touchés, six blessés et cinq tués. Cent dix neuf bêtes ont été blessées dans la Meuse et quatre vingt dix ont été tuées. Devant cette hécatombe, le maire de Nançois-Le-Grand, Claude Orbion, a décidé d’offrir une prime de 2.000 €, de sa poche, à celle ou celui qui réussira à capturer le loup et à le lui ramener. Petit détail qui a son importance, la récompense n’est valable que sur sa commune. Du coup le maire invite les autres maires du coin à faire la même chose que lui dans leurs communes. Forcément les associations de défense du loup ne sont pas d’accord avec cette chasse au loup. Mais le maire n’accepte plus qu’un ou des loups attaquent et tuent les moutons ou de jeunes bovins. Il est si déterminé qu’il suggère même qu’à la prochaine attaque tout le monde s’y mette pour traquer le loup pendant sa période de digestion. Alors bien sûr, une chasse au loup récompensée par une prime, ce n’est pas légal. Au niveau international, les loups sont protégés par la Convention de Berne de 1979. Et dans le Plan Loup 2013/2017 il est rappelé que sont interdites toute forme de détention, de capture, de mise à mort intentionnelle, de perturbation intentionnelle, de commerce des spécimens prélevés dans la nature d’espèces de faune sauvage, parmi lesquelles le loup. Et s’il existe des dérogations possibles à la protection stricte du loup, ce sont les Préfets et pas un maire qui peuvent les délivrer. Cette affaire montre en tous cas que parfois l’homme est un loup... pour le loup…
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