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Bernard Pivot : "Les tweets sont des chats"

Bernard Pivot, journaliste, membre de l'académie Goncourt, est une figure de l'histoire de la télévision française : il a présenté Apostrophes de 1975 à 1990, puis Bouillon de culture jusqu'en 2001. Alors qu'il ne jure que par la littérature, il publie un recueil de tweets, "Les tweets sont des chats", chez Albin-Michel.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Il est le symbole de la télé intelligente qui fait de
l'audience. Paradoxalement, alors qu'il ne jure que par la littérature, à
l'inverse du style télégraphique, du zapping, C'est un tweet qui figure
sur la quatrième de couverture : "J'aime les tweets parce qu'ils partent
en silence, circulent en silence et arrivent en silence. Les tweets sont des
chats.
"

"Je m'y suis mis par plaisir de faire court, d'exprimer
une idée, un sentiment, en moins de 140 signes. Je trouve que c'est bien
fait 140 signes et ce qui est bien c'est que notre esprit s'adapte à ce format.
"

Pour ceux qui prétendent que rien de fort ne peut se dire en
moins de 140 signes, il cite le premier article de la déclaration des
droits de l'homme et du citoyen : "Les hommes naissent et demeurent libres et
égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur
l'utilité commune" 26 août 1789
. Bernard Pivot dit que c'est là le premier
tweet républicain français (136 signes).

Depuis qu'il tweete, les gens l'imaginent avec 10 ans
de moins. "Quand je me suis inscrit sur Twitter les gens ont pensé que ce
n'était pas moi. Il a fallu que je dise que c'était vraiment moi mais pas un
bureau ou un nègre.
"

Mémoires

Bernard Pivot a écrit de nombreux livres, mais il n'écrira
jamais ses mémoires, du moins pas comme tout le monde. "Je n'ai pas tenu
de journal intime et je n'écrirais jamais mes mémoires comme on le fait
traditionnellement. J'ai horreur de la chronologie. Plié son esprit à la
chronologie je trouve cela ennuyeux, fatigant.
"

Si certains ne lisent pas les livres dont ils parlent,
Bernard Pivot, lui, les a tous lus. "J'étais un besogneux, probablement.
Je lisais tout de la première à la dernière ligne en prenant des notes et
souvent il m'est arrivé de dénicher les meilleures questions dans les notes de
bas de pages. Si vous allez trop vite vous les sautez.
"

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